Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Triades du Borboniana manuscrit, note 4.
Note [4]

Triade 2 (fin).

I. Isacii Pontani Poematum Libri vi. Quorum seriem et contenta vide sub calcem.

[Six livres de Poèmes de Johannes Isacius Pontanus. {a} Voyez-en la liste et le contenu {b} à la fin]. {c}

Le dernier livre contient deux Paralipomena de usu et abusu tobaci [Paralipomènes (suppléments) sur l’us et abus du tabac] (pages 193‑194). Le quatrain cité par le Borboniana est la première des trois strophes du second de ces poèmes :

« Le vin et la luxure sont les deux malédictions que professent les Anciens ; et voici qu’une troisième Lerne {d} y ajoute sa propre malédiction. Me demandes-tu quelle est cette Lerne ? C’est celle qui vient des noires Indes, imprégnant nos gens de noir tabac. » {e}


  1. Johannes Isacius (Johan Isaaksen) Pontanus (1571-1639), médecin, poète et historien hollandais, professeur à Hardewyk.

  2. Contenta librorum : sommaire des six livres auxquels s’ajoutent un liber carminum adoptivus livre adoptif de poèmes (empruntés à d’autres)] et des notes de l’auteur sur ses propres vers.

  3. Amsterdam, I. Janssonius, 1634, in‑12 de 295 pages.

  4. Métonymie du fléau, Lerne ou Lerna est « l’ancien nom d’une ville et d’un lac du territoire d’Argos. Ce lac est fameux dans l’Antiquité, surtout dans les poètes, à cause d’une hydre qu’ils ont dit avoir été dans ce lac, et qu’ils appellent l’hydre de Lerne, Lernæa hydra, Lernæus serpens, ou anguis. {i} Cette hydre faisait des maux infinis dans tout le voisinage. Elle avait plusieurs têtes, et à mesure qu’on en coupait quelqu’une, elle renaissait. Hercule {ii} la tua, ce fut un de ses travaux. La vérité qui a donné occasion à cette fable est qu’il y avait près de la ville de Lerne un lac, ou marais fort malsain qu’Hercule dessécha. » {iii}

    1. Serpent.

    2. V. note [3], lettre de Reiner von Neuhaus, datée du 21 octobre 1663.

    3. Les géographes modernes identifient Lerne comme étant le village de Petrina dans le Péloponnèse (Arcadie).

  5. Les « noires Indes » ( nigræ Indiæ) sont une appellation (poétique et peu courante) de l’Amérique centrale, d’où les Espagnols avaient importé le tabac (v. note [3], lettre 220) en Europe au xvie s.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Triades du Borboniana manuscrit, note 4.

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(Consulté le 19/03/2024)

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