Tenant la « régence » du duc d’Orléans (v. supra note [34]) pour une imposture, le roi maintenait la pression sur les princes et ce qui restait de Parlement à Paris (Journal de la Fronde, volume ii, fos 122 ro et vo, et 127 ro, de Paris, juillet 1652) :
« Le 28 au soir, un gentilhomme fut envoyé de la cour à M. le Chancelier {a} pour lui offrir les sceaux et lui dire qu’on l’attendait à Pontoise pour les < lui > mettre entre les mains ; à quoi il répondit qu’il avait les sceaux et qu’il était à la cour. Sa réponse fut fort remarquée. […]
Il y a eu arrêt du Conseil, donné à Pontoise le 27, portant cassation de celui du Parlement du 20, défenses à Son Altesse Royale de prendre la qualité de lieutenant général du roi et à toutes les personnes de le reconnaître ni lui obéir en cette qualité, avec d’autres circonstances aussi inutiles que l’arrêt. […]
Le cardinal Mazarin ayant fait résoudre, la semaine passée, dans le Conseil d’en haut, que le Parlement de Paris serait transféré à Mantes, celui de Rouen, auquel la déclaration en avait été adressée, a sursis à y délibérer jusqu’à ce que les députés qu’il a envoyés à la cour aient été ouïs. En même temps, M. le garde des sceaux {b} dit qu’il avait ordre du roi de leur mander qu’ils quittassent Mantes et allassent à Vernon tenir leurs séances, attendu que le roi voulait établir un parlement à Mantes ; à quoi ils firent réponse qu’ils étaient aussi anciens conseillers du roi que ceux du Parlement, qu’ils ne lui céderaient en rien et qu’ils ne désempareraient point de Mantes. Ils envoyèrent leur avocat et procureur général porter cette réponse à la cour ; qui, depuis, leur a permis d’y demeurer et a envoyé ici la déclaration du roi par laquelle le Parlement de Paris est transféré à Pontoise, où l’ouverture s’en doit faire aujourd’hui par les présidents Le Bailleul, de Novion et Le Coigneux, et par quelques conseillers mazarins qui sont avec le procureur général. » {c}
- Pierre iv Séguier.
- Mathieu Molé.
- Nicolas Fouquet.
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