À Charles Spon, le 5 février 1643, note 5.
Note [5]

« qui vaut son pesant d’or. »

Prima Scaligerana, page 10 :

Amicus auro contra carus non est, id est, nolim amicum pari et æquo auri pondere repensum. Ut Plautus, Talento contra carus non est. Item, auro contra cedo modestum amatorem, in Curcul. Ita veteres semper fere dicebant, metaphora sumpta à statera seu lance momentanea in qua æs appendebatur : nam quod præponderat, id contra esse, hoc est αντιρρεπειν dicebant. Inde æs contrarium vocabant æs grave auctore Festo. Hic est, inquit Varro de Re Rust., ille qui non solum uberrima pomaria habet, sed etiam in eo loco habet, ubi poma contra aurum væneunt, vel auro contra cara sunt.

[Un ami ne vaut pas son pesant d’or, pour dire : je ne voudrais pas d’un ami au prix exactement égal à son poids en or. Comme dit Plaute dans Curculio, {a} “ Il ne vaut pas son pesant en talent ”, ou encore “ je paie son pesant d’or un amoureux qui garderait son calme ”. Ainsi les anciens disaient-ils assez souvent, par métaphore tirée de la statère ou petite balance dans laquelle on pesait la monnaie d’airain, antirrepein {b} pour ce qui pesait le plus lourd, qu’on mettait dans l’autre plateau ; c’est pourquoi, Selon Festus, ils appelaient “ airain lourd ” l’“ airain contraire ”. {c} “ C’est celui, dit Varron en son Traité de l’agriculture, {d} qui non seulement possède les vergers les plus féconds, mais aussi ceux dont les fruits se vendent à prix d’or ”, ou “ valent leur pesant d’or ”].


  1. Acte i, scène 3.

  2. Faire contrepoids.

  3. Ou contrepoids.

  4. V. note [1], lettre 14.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 5 février 1643, note 5.

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(Consulté le 10/12/2024)

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