À André Falconet, le 27 mai 1659, note 5.
Note [5]

Le livre qu’annonçait Guy Patin n’a apparemment pas vu le jour, mais il s’imprimait, sans doute en Hollande :

La Politique de la Maison d’Autriche. Avec un discours sur la conjoncture présente des affaires d’Allemagne. De l’élection et couronnement des empereurs et des rois des Romains. Par le Sr de Bonair. {a}


  1. « Suivant la copie imprimée à Paris, chez Antoine de Sommaville, 1658 », in‑12 de 130 pages, avec dédicace au duc d’Orléans signée Varillas..

Antoine Varillas (Guéret 1624-Paris 1696), après avoir exercé quelque temps les fonctions de précepteur, avait obtenu en 1648 la charge d’historiographe de Gaston d’Orléans puis celle d’adjoint à la Bibliothèque royale. Colbert lui donna la mission de collationner la copie des manuscrits d’Antoine de Loménie de Brienne (secrétaire d’État mort en 1638, père de Henri-Auguste, v. note [49], lettre 292), dont il venait de faire l’acquisition ; mais sa négligence lui fit perdre successivement toutes ces places, ainsi qu’une maigre pension de 1 200 livres que Colbert lui avait accordée en 1662 et qu’il lui retira en 1670. Harlay, archevêque de Paris, lui en fit alors accorder une nouvelle par l’Assemblée du Clergé pour l’aider dans la composition de son Histoire des hérésies. Varillas s’était retiré au monastère de Saint-Côme, d’où il ne sortait que pour aller se promener dans le clos des Chartreux, consacrant tout son temps à l’étude et à l’écriture. Les nombreux ouvrages historiques de ce fécond écrivain eurent d’abord un succès considérable, mais on s’aperçut bientôt qu’il altérait étrangement l’histoire par des citations fausses ou inexactes, par des infidélités de toute nature et des bévues innombrables. Il tomba dès lors dans un discrédit dont il ne s’est jamais relevé. Après avoir connu la gloire, il en arriva à ne plus trouver un libraire qui voulût se charger d’imprimer les œuvres qui tombaient de sa plume intarissable (G.D.U. xixe s.).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À André Falconet, le 27 mai 1659, note 5.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0566&cln=5

(Consulté le 04/12/2024)

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