Note [50] | |
« Commenter les œuvres de Cujas » est passé en proverbe (Dictionnaire étymologique, historique et anecdotique des Proverbes et des locutions de la langue française… de Pierre-Marie Quitard, Paris, P. Bertrand, 1842, in‑8o, page 280) : « Le célèbre juriste Cujas laissa en mourant une fille âgée de treize ans, {a} nommée Suzanne, laquelle fut bien loin d’être aussi chaste que sa patronne. {b} Le président de Thou, qui s’intéressait beaucoup à elle, se hâta de la marier, aussitôt qu’elle eut atteint sa quinzième année, pour prévenir les suites de son tempérament amoureux ; mais il ne put empêcher, dit Bayle, {c} qu’elle ne devançât le mariage ; et depuis ses noces, elle continua si ouvertement ses galanteries que son mari, qui était un honnête gentilhomme, en mourut de chagrin. Elle en épousa un autre, et alla de mal en pis. Les élèves en droit, qui étaient toujours bien reçus chez elle, désertaient l’école pour lui faire la cour. Ils appelaient cela commenter les œuvres de Cujas, et cette expression passa en proverbe pour désigner les privautés des écoliers avec la fille du maître. Le professeur de droit Edmond Mérille, dépité de voir Suzanne Cujas enlever tous les jours quelque étudiant à son cours, fit contre elle cette épigramme latine qui est assez bien tournée. » {d} |
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
Autres écrits : Ana de Guy Patin : Patiniana I‑4 (1701), note 50. Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=8199&cln=50 (Consulté le 06/12/2024) |