À Claude II Belin, le 24 mai 1660, note 6.
Note [6]

Caspar von Barth ou Barthius, savant philologue et critique allemand, né en 1587 à Custrin (Brandebourg), était mort le 17 septembre 1658 à Leipzig. À 12 ans il avait traduit en vers latins les psaumes de David. Il refusa toutes les charges universitaires qu’on lui proposa. On a de lui des poésies latines, des commentaires estimés sur Claudien, Stace, etc. V. note [45] du Grotiana 2 pour un complément d’informations sur la vie, l’érudition chrétienne et les œuvres de Barthius.

Il a dû sa célébrité aux :

Casp. Barthi Adversariorum commentariorum libri lx. Quibus ex universa Antiquitatis serie, omnis generis, ad vicies octies centum, auctorum, plus centum quinquaginta millibus, loci ; tam Gentilium, quam Christianorum, Theologorum, Jurisconsultorum, Medicorum, Philosophorum, Philologorum, Oratorum, Rhetorum etc. obscuri, dubij, maculati, illustrantur, constituuntur, emendantur, Cum Rituum, Morum, Legum, Sanctionum, Sacrorum, Ceremoniarum, Pacis Belliq ; Artium, Formularum Locutionum denique, Observatione et Elucidatione tam Locuplete et Varia, ut simile ab uno homine nihil unquam in litteras missum videri possit. Eduntur præterea ex vetustatis monumentis præclara hoc opere non pauca, nec visa hactenus, nec videri sperata. Cum undecim indicibus ; vii Auctorum, iv Rerum et Verborum.

[Soixante livres de Commentaires critiques de Caspar von Barth. Où sont éclaircis, établis, corrigés plus de cent cinquante mille passages obscurs, douteux ou fautifs de cent vingt-huit auteurs de tout genre, issus de la série complète de l’Antiquité, tant païens que chrétiens, théologiens, jurisconsultes, médecins, philosophes, philologues, orateurs, rhéteurs, etc. Avec une description et une explication si riches et variées de leurs rites, mœurs, lois, sanctions, cultes, cérémonies, arts de paix et de guerre, formules et langages, que rien de tel ne peut avoir jamais été produit par un homme seul. Ce travail remarquable, qu’on n’a pas vu jusqu’ici et qu’on ne peut espérer revoir, les a principalement tirés des monuments de l’ancien temps. Avec onze index, sept des auteurs, et quatre des choses et des mots].


  1. Francfort, Iohannes Pressius, 1648, in‑fo de 2 549 colonnes ; première édition ibid. 1624, avec un opulent frontispice et un portrait de l’auteur.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Claude II Belin, le 24 mai 1660, note 6.

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(Consulté le 11/10/2024)

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