Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Grotiana 2, note 45.
Note [45]

V. note [6], lettre 610, pour Caspar Barthius, von Barth, génie précoce et philologue allemand mort en 1658, et pour ses 60 livres d’Adversariorum commentariorum [Commentaires critiques] (Francfort, 1648). Le Grotiana citait ici plusieurs de ses autres travaux :

  • Claudii Claudiani Poetæ prægloriosissimi quæ exstant. Caspar Barthius recensuit, et Animadversionum librum adjecit,

    [Tout ce qui existe de Claudius Claudianus, {a} poète couvert de gloire. Caspar Barthius l’a révisé et y a ajouté un livre de remarques] ; {b}

  • Claudii Rutilii Numatiani Galli Itinerarium, sive de Reditu suo lib. ii. in Germania numquam editi. Caspar Barthius recensuit. Animadversionum commentarium adjecit,

    [Itinerarium du Gaulois Claudius Rutilius Namatianus, {c} ou les deux livres sur son voyage de retour, qui n’ont jamais été publiés en Allemagne. Caspar Barthius les a revus et leur a jouté un commentaire critique] ; {d}

  • son étude sur Arnobe {e} n’a pas été imprimée. {f}


    1. Claudien ou Claudian, v. note [10], lettre 138.

    2. Hanau, in Bibliopolo Willieriano [Librarie Willierienne], 1612, in‑8o de 492 pages, pour la première de plusieurs éditions.

    3. Son « Itinéraire » est le seul ouvrage connu de Claudius Rutilius Namatianus (Rutile Namatien), politique romain, originaire de Gaule, et poète latin du ve s. Il y expose sont voyage de Rome en Gaule, sa patrie.

    4. Francfort, Wechel, Daniel et David Aubrius, et Clemens Schelichius, 1623, in‑8o de 210 pages.

    5. V. note [2], lettre 126.

    6. V. note [5], lettre 54, pour celle qu’a donnée Claude i Saumaise (Leyde, 1651).

      La Note I de Bayle sur Barthius donne une liste de ses manuscrits inédits (où il ne figure rien sur Arnobe) :

      « Daumius {i} a fait savoir au public que l’on trouve parmi les papiers de l’auteur : le iie et iiie volume de ses Adversaria ; des Notes et des Glossaires sur les écrivains de la Palestine, publiés par Jacques Bongars ; {ii} Benedictus Paullinus Petrocorius de Vita S. Martini, et Paullinus Pellæus cum Tertulliani Jona, Juretique, et Barthii, Animadversionibus ; {iii} xxi livres d’Épigrammes ; xii livres d’Anacréontiques ; {iv} le Zodiaque de la Vie chrétienne, corrigé et augmenté en plusieurs lieux ; {v} plusieurs autres Poèmes, dont la plupart n’avaient point été imprimés, et les autres avaient été corrigés ; des Glossaires sur Valère Maxime et sur les Lettres de Pline le Jeune. Daumius déclare que si la cruauté des temps, tout à fait contraires aux belles-lettres, le permet, et si par la libéralité de quelque mécène il en peut revenir quelque utilité aux héritiers, tous ces ouvrages pourront un jour sortir de dessous la presse. […] Je n’ai pas ouï dire qu’aucun de ces manuscrits ait été tiré des armoires des héritiers, excepté le Paulinus Petrocorius de Vita S. Martini, qui fut imprimé l’an 1681 par les soins de Daumius. Les libraires ne veulent point mordre à cette grappe, comme ils firent autrefois lorsque Barthius les piqua d’honneur en déclarant dans une préface qu’il avait un très grand nombre de livres qui n’attendaient que l’honnêteté des libraires pour se montrer aux yeux du public, et qui paraîtraient dès qu’il se présenterait un bon libraire. {vi} Cela produisit un effet fort prompt à l’égard de quelques-uns de ces ouvrages, plus lent à l’égard de quelques autres ; mais néanmoins, la pupart des livres dont il avait étalé les titres étaient imprimés lorsqu’on parla de cette préface dans la Bibliothèque universelle. Voyons en quels termes on le fit : le passage mérite d’être copié ; il contient une critique un peu mordante, mais qui est fondée en raison. “ Il y a une préface au devant, où l’on peut voir les titres de plusieurs livres que l’auteur promettait de donner au public, mais dont il n’a jamais paru qu’une petite partie, parce qu’il ne trouvait pas des libraires, comme il le marque lui-même, qui eussent le même zèle que lui pour l’avancement des belles-lettres. Mais si tous ces ouvrages ressemblaient à celui-ci, on peut s’assurer de n’avoir perdu, au moins en partie, qu’un grand nombre de citations dont on peut se passer sans peine. Ce n’est pas qu’il n’y pût y avoir de bons endroits, aussi bien que dans celui-ci ; mais ils sont comme cachés sous une si grande multitude de passages des Anciens qu’il faut avoir assez de patience pour les déterrer. ” »

      1. Christian Daum (1612-1687), philologue et littérateur allemand.

      2. Jacques Bongars (Orléans 1554-Paris 1612) politique, diplomate et littérateur protestant, auteur des :

        Gesta Dei per Francos, sive Orientalium expeditionum, et Regni Francorum Hierosolimitani Historia. A variis, sed illius ævi scriptoribus, litteris commendata : nunc primum aut editis, aut ad libros veteres emendatis. Auctores Præfatio ad Lectorem exhibet. Orientalis Historiæ Tomus Primus.

        Liber Secretorum Fidelium Crucis super Terræ Sanctæ recuperatione et conservatione, quo et Terræ Santæ Historia ab Origine, et eiusdem vicinarumque Provinciarum Geographica descriptio continetur. Cuius Auctor Marinus Sanutus, dictus Torsellus, Patricius Venetus. Nunc primum, cum libello eiusdem argumenti, sine auctoris nomine, ex mss. veteribus editus. Orientalis Historiæ Tomus Secundus.

        [Actions de Dieu accomplies par les Francs, ou Histoire des expéditions d’Orient {1} et du Royaume franc de Jérusalem. Fondée sur divers ouvrages, mais tous écrits par des auteurs de cette période, qui sont publiés pour la première fois, ou ont été corrigés à partir d’anciens livres. La préface au lecteur en donne la liste. Premier tome de l’Histoire orientale. {2}

        Livre des secrets Fidèles de la Croix sur la reconquête et la conservation de la Terre sainte, qui contient l’histoire de la Terre sainte depuis son origine, et sa description géographique, ainsi que celle des provinces environantes. Son auteur est Marinus Sanutus, dit Torsellus, {3} gentilhomme de venise. Publié pour la première fois, avec le petit livre anonyme sur le même sujet, tiré d’anciens manuscrits. Second tome de l’Histoire orientale. {4}

        1. Croisades.

        2. Hanau, héritiers de Ioan. Aubrius, 1611, in‑fo de 621 pages.

        3. Marino Sanudo Torsello, marchand et diplomate vénitien mort vers 1343.

        4. Ibid. et id. 1611, in‑fo de 361 pages.
      3. « Benedictus Paullinus Petrocorius {1} sur la vie de saint Martin, et Paullinus Pellæus {2} avec le Jonas de Tertullien, et des remarques de François Juret {3} et de Barthius. »

        1. Paulin de Périgueux, écrivain latin chrétien du ve s.

        2. Paulin de Pella (Macédoine), poète latin chrétien du ve s., auteur d’un ouvrage intitulé Eucharisticos.

        3. Jurisconsulte et chanoine de Langres (1583-1626).
      4. Vers galants.

      5. Casp. Barthii Zodiacus Vitæ Christianæ. Satyricon, pleraque omnia veræ sapientiæ mysteria singulari suavitate enarrans.

        [Zodiaque de la vie chrétienne, de Casp. Barthius. Satire relatant {1} avec particulier agrément, presque tous les mystères de la véritable sagesse]. {2}

        1. Entièrement en vers latins.

        2. Francfort, Daniel et David Aubrius, et Clemens Schleichius, 1623, in‑8o de 344 pages.
      6. Préface au lecteur (pages 31‑32) de l’Itinerarium de Rutilius (v. supra notule {d}).

Pour la religion de Barthius, Bayle dit qu’« il méditait profondément sur ce qui regarde l’éternité », avec cette note H :

« Voici le témoignage que le sieur Théophile Spizellius {a} lui a rendu : Sacrum nimirum ad Deum sinceramque pietatem Barthius meditabatur accessum : plurimis pie litteratorum ac Deo sacratorum hominum exemplis incitatus. Quo de imprimis testatur insigne Soliloquioroum opus, extremis vitæ temporibus a Barthio publicatum, flagrantissimis ad Deum suspiriis oppido plenum, et vel Augustino scriptore dignum, quod etiam hemiplecticus quotidie revolvere, et per priorum meditationum vestigia denuo cogitationes suas cælo immittere consuevit, quinimmo divinum amorem, quem intimis fibris semel imbibisset, continuis precum ejaculationibus alendum jugiter atque roborandum putavit, quousque e sacræ pariter ac literariæ solitudinis diversorio, anno ævi nostri octavo et quinquagesimo, ætatis vero septuagesimo primo emigravit. » {b}


  1. Gottlieb Spitzel (1639-1691), théologien luthérien allemand.

  2. « Barthius réfléchissait au fait que la messe donne certainement accès à Dieu et à la véritable piété, incité à cela par plusieurs exemples d’hommes de lettres qui s’étaient saintement consacrés à Dieu. En atteste tout particulièrement le recueil de Monologues que Barthius a publié dans les derniers moments de sa vie : {i} débordant de soupirs enflammés montant vers Dieu, il est parfaitement digne de la plume de saint Augustin ; même étant atteint d’hémiplégie, il avait coutume de le feuilleter tous les jours et, sur les traces de ses méditations antérieures, de laisser de nouveau monter ses pensées vers le ciel ; ou plutôt, par ces flots continus de prières, il pensait devoir fortifier et alimenter perpétuellement le divin amour qui lui avait une fois pénétré le tréfonds des entrailles ; jusqu’au jour où, en la cinquante-huitième année de notre siècle, il quitta son asile de solitude, aussi sainte que littéraire, au début de sa soixante-dixième année d’âge. » {ii}

    1. Soliloquiorum rerum divinarum libri xx [Vingt livres des Monologues sur les matières divines…] (Cygnea [Zwickau], Melchior Göpnerus, 1655, 2 volumes in‑4o).

    2. Né le 21 juin 1587, Barthius mourut le 17 septembre 1658.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Grotiana 2, note 45.

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(Consulté le 26/04/2024)

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