À Claude II Belin, le 6 mars 1643, note 7.
Note [7]

« Même mort, il commande ».

Guy Patin a cité ce même latin dans six de ses lettres, mais dont je n’ai pas trouvé la source. {a} Peut-être est-ce une interprétation de Suétone dans la Vie d’Auguste (chapitre xviii) :

Per idem tempus, conditorium et corpus Magni Alexandri, cum prolatum e penetrali subiecisset oculis, corona aurea imposita ac floribus aspersis veneratus est : consultusque, num et Ptolomæum inspicere vellet, Regem se voluisse ait videre, non mortuos.

[Vers ce temps-là, il {b} fit ouvrir le tombeau d’Alexandre le Grand, regarda le corps avec attention, puis lui rendit hommage en lui mettant une couronne d’or sur la tête et en le couvrant de fleurs. Quand on lui demanda s’il ne voulait pas visiter aussi le Ptolemæum, {c} il dit : J’ai voulu voir un roi et non des morts]. {d}


  1. Patin l’a même mis une fois en français : « Les soldats d’Alexandre le Grand disaient de lui après sa mort, en voyant son portrait, qu’il commandait encore quoiqu’il fût mort » (v. note [2], lettre 994).

  2. L’empereur Auguste visitant l’Égypte.

  3. Sépulture des rois (pharaons) ptoléméens.

  4. Patin a néanmoins attribué ce propos à Eumène, chancelier d’Alexandre le Grand (v. note [6], lettre latine 164).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Claude II Belin, le 6 mars 1643, note 7.

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(Consulté le 19/03/2024)

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