« pour la latine, que les papolâtres {a} utilisent et qu’on a prolongée [de la Septante], {b} c’est de loin la pire. » {c}
- Papolâtres, « adorateurs du pape », est le terme péjoratif employé par les protestants pour désigner les catholiques.
- De la Septante (Septuaginta ou lxx), version grecque de la Tanakh (Bible hébraïque, Ancien Testament chrétien) faite à Alexandrie sur la demande du pharaon Ptolémée ii Philadelphe (vers 270 av. J.‑C.) et que la tradition attribue au travail de 70 (ou plus exactement 72) rabbins érudits (qui auraient abouti à autant de textes absolument identiques).
L’édition dite romaine ou sixtine de la Septante est intitulée :
ηπαλαια διαθηκη κατα τους εβδομηκοντα δι αυθεντιας ξυστου ε αρχου αρχιερεως εκδοθεισα Vetus testamentum iuxta Septuaginta ex auctoritate Sixti v. Pont. Max. editum.
[L’Ancien Testament suivant la Septante, édité sous l’autorité de Sixte Quint, {i} souverain pontife]. {ii}
- Pape de 1585 à 1590, v. note [45] du Naudæana 1.
- Rome, Franciscus Zanettus, 1587, in‑fo bilingue de 783 pages.
- Joseph Scaliger, Ép. lat. lettre xiv, livre i, page 101, adressée à Gilbertus Seguinus, sans lieu ni date, entièrement consacrée à la Septante : Scaliger trouve plus vraisemblable qu’un seul auteur ait traduit de l’hébreu en grec et critique la fidélité du résultat, qu’il juge mendosissima et falsissima [très faux et plein de défauts]. Il clôt son propos sur la Latina [la latine], c’est-à-dire la Vulgate, traduction en latin de la Septante augmentée du Nouveau Testament, entreprise par saint Jérôme au ive s. de notre ère (v. note [6], lettre 183).
Dans Bulderen et Reveillé-Parise, pour ménager les jésuites, « à ce que dit Scaliger » remplace « au rapport d’un des grands hommes […] régiment tout entier ».
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