À Hugues II de Salins, le 15 avril 1660, note 7.
Note [7]

« Les purgatifs doux ne conviennent pas chez les asthmatiques, {a} surtout si la maladie est venue d’une pituite épaisse, visqueuse, granuleuse. Des remèdes plus vigoureux sont requis, c’est-à-dire le séné infusé, avec du sirop de roses pâles ou de fleurs de pêcher, et de diaprun solutif, {b} deux gros, si le malade est robuste ; mais si l’asthme provient de l’humeur, qu’on se dispense de diaprun solutif et des autres scammonées. Je voudrais cependant que vous en fussiez bien averti : le remède souverain de l’asthme n’est pas la purge, mais la saignée, qui doit toujours être employée en premier pour diminuer la pléthore, désemplir les vaisseaux, restaurer la liberté de la respiration et lever le danger imminent d’étouffement. Toute cause antécédente doit être enlevée par la saignée, et la cause conjointe par l’anacathartique ; {c} mais la purge doit nettoyer la seule première région du corps, {d} c’est pourquoi il faut seulement recourir aux cathartiques plus faibles, qui y suffisent à eux seuls. »


  1. V. note [43], lettre 150.

  2. Laxatif.

  3. Expectorant.

  4. La première région était la tête, mais pouvait aussi désigner la partie haute et postérieure, dite sus-mésocolique, de l’abdomen : v. note [1], lettre 151.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Hugues II de Salins, le 15 avril 1660, note 7.

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(Consulté le 26/04/2024)

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