Note [1] | |
« pour un coryza, {a} un enrouement, une toux légère, une petite fièvre et une douleur au côté gauche en inspiration profonde, symptômes qui tiraient chacun leur origine d’une intempérie très violente du foie et d’un mauvais mélange des humeurs demeurant caché dans la première région du corps. »
Les symptômes décrits par Guy Patin pourraient être ceux d’une pneumonie ou d’une pleurésie (avec douleur de côté en inspirant profondément). Son autodiagnostic donne toute leur mesure aux conceptions de son temps : on était encore fort loin de la notion d’infection ; toute maladie s’expliquait par le dérangement (intempérie) d’un organe majeur (ici le foie), qui engendrait un mauvais mélange des quatre humeurs (bile, atrabile, sang, pituite, v. note [4], lettre de Jean de Nully, datée du 21 janvier 1656). La saignée et la purge permettaient principalement de rééquilibrer le tout en évacuant les humeurs en excès (pléthore) qui, en raison du coryza, se cachaient ici dans la première région du corps (Furetière) :
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
À Charles Spon, le 10 mars 1648, note 1.
Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0151&cln=1 (Consulté le 06/12/2024) |