Note [8] | |
En donnant la seconde quinzaine de décembre 1654 pour date de la mort de François Thévenin, Guy Patin semble avoir tranché les hésitations des biographes : Moréri, Éloy et L.‑J. Bégin (in Panckoucke) ont donné le 25 novembre 1656, tandis que l’Index funereus chirurgicorum Parisiensium (page 43) donne le 25 novembre 1658. Il arrivait certes à Patin d’annoncer prématurément les décès, mais il est difficile de réfuter son témoignage car il était direct : cela se passait dans sa ville et touchait un monde médical qui lui était extrêmement familier. Quoi qu’il en soit, Thévenin, natif de Paris, chirurgien de Saint-Côme, opérateur ordinaire du roi, avait fondé son renom sur son habileté à intervenir sur les yeux (cataracte principalement) et à extraire les calculs de vessie (lithotomie). En mourant, il laissait à l’état de manuscrits un traité des opérations, un autre des tumeurs contre nature, et un dictionnaire étymologique des mots grecs servant à la médecine et à la chirurgie. Guillaume Parthon, son neveu et lui-même chirurgien oculiste du roi, édita et fit imprimer le tout en 1658 (v. note [3], lettre 719). Les œuvres ainsi réunies de François Thévenin (rééditées en 1669) furent dédiées à la « très illustre, très ancienne et très célèbre Faculté de médecine de Paris ». Bel exemple de soumission des chirurgiens de Saint-Côme aux médecins de la Faculté, l’épître dédicatoire de Parthon est assurément bien moins critique que Patin sur Thévenin :
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
À Charles Spon, le 13 janvier 1655, note 8.
Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0387&cln=8 (Consulté le 14/12/2024) |