À André Falconet, le 5 février 1666, note 8.
Note [8]

Louis xiv n’en voulait donc pas au duc Mazarin, Armand-Charles de La Porte, et savait bien sa folie.

Olivier Le Fèvre d’Ormesson (Journal, tome ii, pages 274‑275, mardi 16 décembre 1664) :

« Je veux aussi écrire une histoire véritable de M. le duc Mazarin, lequel ayant formé le dessein d’avertir le roi du scandale que sa conduite avec Mlle de La Vallière cause dans son royaume, communia, il y eut dimanche huit jours, et alla au Louvre au lever du roi ; et lui ayant dit qu’il souhaitait parler à Sa Majesté en son particulier, le roi le fit entrer dans son cabinet. Là, il dit au roi, après bien des excuses de la liberté qu’il prenait, qu’il avait senti un mouvement dans sa conscience depuis quelque temps ; qu’il venait de communier et qu’il se sentait plus pressé qu’auparavant de dire à Sa Majesté le scandale qu’il donnait à toute la France par sa conduite avec Mlle de La Vallière, etc. Le roi lui ayant laissé dire tout ce qu’il avait à dire, lui demanda : “ Avez-vous tout dit ? Il y a longtemps que je sais que vous êtes blessé là ”, mettant la main sur son front ; et se retira. Chacun blâme le zèle de M. de Mazarin, n’ayant ni autorité ni caractère pour donner ces sortes d’avis. »

Le duc Mazarin ne démissionna de sa charge de grand maître qu’en 1669 (v. note [7], lettre 953).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À André Falconet, le 5 février 1666, note 8.

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(Consulté le 16/04/2024)

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