Guy Patin a successivement puisé dans trois sources latines antiques.
- Sénèque, Lettres à Lucilius, épître lxx, § 15 :
Bono loco res humanæ sunt, quod nemo nisi vitio suo miser est. Placet ? vive. Non placet ? licet eo reverti unde venisti
[Tout va bien pour les hommes, car personne n’est malheureux que par sa faute. Es-tu content ? alors vis. Es-tu mécontent ? alors sens-toi libre de retourner là d’où tu es venu].
- Cicéron, De la vieillesse, chapitre xii, rapportant un propos d’Archytas de Tarente (v. notule {a}, note [89] de L’homme n’est que maladie, 1643) :
Nullam capitaliorem pestem quam voluptatem corporis hominibus dicebat a natura datam, cuius voluptatis avidæ libidines temere et ecfrenate ad potiendum incitarentur
[Nul fléau, disait-il, n’est plus funeste que la volupté du corps, dont la nature a doté les hommes, car les appétits voraces incitent à accaparer aveuglément et sans frein cette volupté].
Horace, Odes, livre iv, v, vers 24, devenu proverbial :
Culpam pœna premit comes.
[La punition suit de près la faute]. {a}
- « Le crime ne paie pas » ; par fidélité à l’esprit de la thèse, j’ai préféré traduire culpa, « faute », par son acception chrétienne de « péché ».
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