À Charles Spon, le 16 octobre 1657, note 9.
Note [9]

« qui avait un melon à la place du cœur » ; Tertullien (v. note [19], lettre 119) parlant de Jésus-Christ (Contre Marcion, livre iv, chapitre xl, § 3) :

Aut si propterea panem corpus sibi finxit quia corporis carebat veritate, ergo panem debuit tradere pro nobis. Faciebat ad vanitatem Marcionis, ut panis crucifigeretur. Cur autem panem corpus suum appellat, et non magis peponem, quem Marcion cordis loco habuit ?

[Ou s’il se donna pour corps un pain, parce qu’il n’avait pas un corps véritable, c’est donc du pain qu’il a dû livrer pour nous. Il appuyait les rêves de Marcion en crucifiant un pain. Mais pourquoi appeler son corps du nom de pain, plutôt que du melon que Marcion avait en lieu de cœur ?].

Marcion, philosophe gnostique du iie s. de notre ère, fils de l’évêque de Sinope (au bord de la Mer Noire), fut d’abord moine. Excommunié par son père et chassé de Sinope pour avoir séduit une vierge, Marcion partit se réfugier à Rome et se mit à enseigner publiquement la doctrine gnostique avec beaucoup de succès. Il eut pour adversaires Tertullien, Origène et saint Basile (G.D.U. xixe s.).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 16 octobre 1657, note 9.

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(Consulté le 27/04/2024)

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