À Charles Spon, le 20 mars 1649, note 98.
Note [98]

« Mine, en termes de guerre, est un canal souterrain qu’on conduit jusque sous la muraille ou rempart d’un ouvrage qu’on veut faire sauter par le moyen de la poudre qu’on y enferme […]. On dit qu’on a éventé la mine lorsqu’on a découvert le lieu de la mine et qu’on en a empêché l’effet, ce qui se dit aussi au figuré quand on a découvert quelque conjuration ou quelque autre dessein d’un ennemi et qu’on a trouvé un remède pour s’en défendre » (Furetière).

V. notes [11] et [12], lettre 165, pour les frères Tambonneau et pour Claude de Laulne.

Olivier Le Fèvre d’Ormesson (Journal, tome i, pages 669‑670) :

« Le jeudi 18 février, sur le rapport fait d’une lettre interceptée imputée à M. l’évêque de Dol, {a} le Parlement ordonna que l’évêque de Dol et l’évêque d’Aire seraient ouïs et interrogés, et que le nommé de Laulne, conseiller au Châtelet et intendant de M. de Chevreuse, serait pris au corps, et MM. Le Nain et Laisné furent commis. J’ai copie de cette lettre. […]

Le vendredi 19 février, […] MM. Le Nain et Laisné firent rapport qu’ils avaient été chez M. l’évêque de Dol et l’avaient voulu interroger, mais qu’il n’avait point voulu répondre ; qu’ils avaient scellé son cabinet et commis à la garde le brigadier de la compagnie des gardes de M. le prince de Conti qui était chargé de veiller sur M. de Dol ; qu’ils avaient été ensuite chez M. l’évêque d’Aire, qui avait répondu ; qu’ils n’avaient point trouvé M. de Laulne. Les trois procès-verbaux furent lus par Drouet, greffier criminel, et je remarquai que M. l’évêque d’Aire avait levé la main, au lieu de la mettre ad pectus, {b} et avait dit que les évêques en usaient ainsi. Après quoi il fut dit que M. de Dol serait tenu de répondre, nonobstant son déclinatoire, {c} et serait tenu de reconnaître la lettre à lui présentée. »


  1. V. supra note [92].

  2. « On fait lever la main aux prêtres en leur faisant mettre la main au pect, pour dire ad pectus, ou à l’estomac » (Furetière).

  3. Sa demande de renvoi devant une juridiction ecclésiastique.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 20 mars 1649, note 98.

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(Consulté le 03/12/2024)

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