Note [5] | |
Louis Barbier (1593-1670), abbé de La Rivière, était officiellement fils d’Antoine Barbier de La Rivière, commissaire de l’Artillerie en Champagne. Professeur de philosophie au Collège du Plessis (v. note [5], lettre 593), Louis avait débuté dans le monde comme aumônier de l’évêque de Cahors, puis devint aumônier, secrétaire et confident de Gaston, duc d’Orléans, dont il subissait alors la disgrâce. En décembre 1642, jute après la mort de Richelieu, Monsieur lui donna l’abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire et favorisa tant qu’il put son ascension (G.D.U. xixe s., Triaire et Adam). Olivier Le Fèvre d’Ormesson (Journal, tome i, page 153, février 1644) :
Pendant toute la Fronde, l’abbé intrigua aux côtés de Gaston d’Orléans : l’un rêva de devenir régent à la place d’Anne d’Autriche, et l’autre, ministre et cardinal à la place de Mazarin. Quand le vent tourna, La Rivière sut revenir dans les faveurs du cardinal et pour récompense de ses services, il reçut le titre de seigneur de Seinemont, et fut nommé chancelier et garde des sceaux de l’Ordre du Saint-Esprit de 1645 à 1650, puis chancelier de l’Ordre de 1650 à 1654, enfin évêque-duc de Langres (v. note [1], lettre 29) en 1655, et pair de France. Nicolas Boileau-Despréaux a salué son ascension en sa première satire :
Dans la mazarinade intitulée La Conférence du cardinal Mazarin avec le Gazetier [envoyée de Bruxelles le 7 mai dernier] (Jouxte la copie imprimée à Bruxelles, 1649, in‑4o de 38 pages) se lit un féroce jugement sur l’abbé (page 33, dans la bouche du Gazetier) :
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
À Claude II Belin, le 3 mars 1636, note 5.
Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0027&cln=5 (Consulté le 10/12/2024) |