À Sebastian Scheffer, le 24 mai 1665, note 3.
Note [3]

V. note [7], lettre 134, pour la première édition, dédiée à Guy Patin, des deux livres « des Médicaments officinaux » (Paris, 1646) de Caspar Hofmann (mort à Nuremberg en novembre 1648). Sebastian Scheffer allait en faire la première des trois parties des Opuscula d’Hofmann dont il entreprenait alors la réédition (v. supra note [2]).

Le 27 novembre 1664, Patin avait écrit à Scheffer être en mesure de lui envoyer une liste des fautes qu’Hofmann avait relevées dans cette édition de 1646. Il s’en dédisait ici, mais allait se reprendre à la fin de sa lettre, déclarant avoir remis la main sur cet errata et l’envoyer sur-le-champ à Scheffer, qui, comme nous, dut avoir motif à s’interroger sur l’ordre qui régnait dans le cabinet de Patin.

La suite de la lettre est un fort long errata de Patin, établi, semble-t-il, sans qu’il eût sous les yeux celui d’Hofmann. Il permet, mieux que jamais, de constater que Patin avait le regard perçant d’un lecteur captivé, mais aussi d’un ancien correcteur d’imprimerie (v. 2e notule {a}, note [9], lettre 96), constamment à l’affût du moindre écart, et d’un éditeur parfaitement aguerri. Ses remarques sont exclusivement grammaticales, et non médicales.

Par un extraordinaire et fort heureux concours de circonstances,l’exemplaire numérisé de Medica est celui-là même que Patin a annoté de sa plume. On peut y suivre une à une toutes les corrections qu’il a demandées dans sa lettre (auxquelles s’ajoutent de nombreuses autres qui n’y figurent pas).

J’ai inséré au début de chaque note le lien idoine vers la page du livre que concerne la correction, et précisé, à la fin, si Scheffer l’a prise en compte dans sa réédition de Francfort, 1667 (comme il fit presque toujours). Dans mes commentaires, pour rendre ma tâche moins aride (quoique plus lente) et leur lecture moins ennuyeuse, je suis néanmoins sorti du contexte purement syntaxique pour glaner, au fil des corrections de Patin, quantité de renseignements nouveaux ou complémentaires sur la pharmacopée du xviie s., et sur les ouvrages de botanique et de médecine qui l’alimentaient (v. infra note [88]).

V. note [12], lettre 92, pour les six livres des « Institutions médicales » d’Hofmann (Lyon, 1645, pour la seule édition existante).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Sebastian Scheffer, le 24 mai 1665, note 3.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=1384&cln=3

(Consulté le 26/04/2024)

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