Texte : Jean Pecquet
Nova de thoracicis
lacteis Dissertatio
(1654)
Expérience i, note 25.
Note [25]

Jean Pecquet avait lu les Thomæ Bartholini Vasa lymphatica nuper Hafniæ in animantibus inventa, et hepatis exsequiæ [Les vaisseaux lymphatiques découverts par Thomas Bartholin à Copenhague chez les animaux, et les funérailles du foie] (Copenhague et Paris, 1653, vnote Patin 18/322) et désirait à son tour marier le chyle à la lymphe nouvellement caractérisée.

Cet ouvrage marquait un progrès décisif de la médecine, mais avec deux défauts :

  • une vive querelle s’alluma entre Bartholin et le Suédois Ole Rudbeck sur leurs priorités respectives dans la découverte des lymphatiques (v. note [27], seconde Responsio de Jean ii Riolan, première partie) ; les historiens l’ont généralement depuis reconnue au second (qui a toutefois moins bien su l’exploiter que le premier) ;

  • ébloui par son invention, Bartholin s’est laissé aller jusqu’à croire que le foie ne servait plus qu’à produire de la bile et de la lymphe, et donc jusqu’à célébrer ses ridicules Funérailles du foie.

Dans ses Vasa lymphatica, Bartholin n’a mentionné ni le pancréas ni le canal de Wirsung, mais à la fin de sa lettre à Johann Daniel Horst (1655), il a poliment jugé intéressante l’idée de Pecquet sur la filtration pancréatique de la lymphe.

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Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Texte : Jean Pecquet
Nova de thoracicis
lacteis Dissertatio
(1654)
Expérience i, note 25.

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(Consulté le 03/06/2024)

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