Avis au bienveillant lecteur

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Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Avis au bienveillant lecteur

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/pecquet/?do=pg&let=1520

(Consulté le 20/05/2024)

 

Le nom de Jean Pecquet est connu de tous les médecins car il reste attaché au réservoir ou à la citerne du chyle, qu’il aurait été le premier à décrire. [1][1][2] Je n’en savais guère plus avant que l’édition de la Correspondance et autres écrits de Guy Patin [3] (mise en ligne pour la première fois en mars 2015) n’ait vivement éveillé mon intérêt pour Pecquet : [2] les abrégés que j’avais lus sur lui m’avaient ébloui par la hardiesse de sa découverte, et attendri par son attachante et romanesque personnalité. Ainsi m’était-il apparu comme le plus brillant médecin français de son siècle et le digne émule de William Harvey, ce qui lui aurait amplement donné le droit d’être replacé sur le piédestal que la postérité avait laissé s’enfouir dans le limon de l’oubli ; mais qu’en était-il au juste ?

Pour le savoir, j’ai d’abord traduit et commenté ses Experimenta nova anatomica, dont ont paru deux éditions latines (1651 et 1654). Étant donné leur épouvantable latin, il n’en existait pas de version correcte et complète en langue moderne. [3][4][5] J’en suis ensuite venu à neuf ouvrages d’autres auteurs, [4] que Patin a cités et qui ont attaqué ou soutenu Pecquet durant les années 1652‑1655. Les onze textes qui composent notre édition, dont les références sont détaillées dans sa Bibliographie, représentent un total de 723 pages imprimées de latin médical. Comme les Experimenta nova anatomica, elles maltraitent bien souvent la langue qu’elles utilisent et m’ont maintes fois contraint à l’interpréter plutôt qu’à la traduire, tant la syntaxe en était obscure.

Cette année de travail assidu et ardu me permet de présenter aujourd’hui une description complète, anatomique et physiologique, des voies nouvelles du chyle, telles qu’elles se sont révélées aux médecins du xviie s. Contrairement à mon intention de départ, la volonté d’être lucide et impartial m’a néanmoins mené à porter un jugement mitigé sur les mérites de Pecquet, argumentaire que j’ai résumé dans la Brève histoire du chyle[6] « Cependant, le devoir de l’historien est de réprimer sa douleur, car ce n’est pas le moment des lamentations personnelles, mais du récit des faits. » [5][7]

Loïc Capron, le 1er décembre 2023.

Remerciements

  • Je dédie ce travail à mon frère Yves Capron, avocat aux conseils, mort le 10 décembre 2022, dont l’immense érudition littéraire m’a inspiré, encouragé et guidé dans toutes mes recherches sur la médecine et les lettres au xviie s.

  • La présence et l’attention quotidiennes de mon épouse, Frédérique Capron-Genty, professeur émérite des Universités en anatomie pathologique, m’ont été extrêmement précieuses dans l’interprétation de ce que je découvrais en traduisant et annotant les textes de cette édition.

  • Mon frère aîné, Jean-Pierre Capron, ancien ingénieur du Corps des Mines, a eu la gentillesse de m’aider à comprendre et commenter les quatre expériences de physique que Pecquet a relatées dans les chapitres viii et ix de sa Dissertatio anatomica.

  • La BIU Santé, Université Paris Cité, me fait l’honneur de publier ce travail dans sa collection numérique d’Éditions critiques. Jean-François Vincent, responsable de son département d’histoire de la santé, en a dirigé la rédaction avec une compétence et une confiance indéfectibles. Olivier Ghuzel en a développé et constamment mis à jour le support informatique, entièrement voué à faciliter la lecture et aider les recherches.

  • Marie-France Claerebout a relu et corrigé l’ensemble des textes avec une bienveillance et une compétence sans égales.

  • Comme pour La Correspondance et autres écrits de Patin, je compte beaucoup sur les remarques que les lecteurs me transmettront, afin de corriger et enrichir sans relâche La Tempête du chyle.

    Pour en rédiger la première version, j’ai déjà fait amicalement appel à trois des fidèles correspondants que j’ai connus grâce à l’édition de Guy Patin :


Rédaction : guido.patin@gmail.com — Édition : info-hist@biusante.parisdescartes.fr
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