À Sebastian Scheffer, le 24 mai 1665
Note [81]
Page 388 (Paris, 1646), dans la section intitulée Sassafras [Le Sassafras] du chapitre cxxviii, livre ii (v. supra note [78]), trois requêtes.
Credo ego Monardi, Simpl. cap. 24. a Gallis esse hoc nomen, quo tempore Floridam, Indiæ Occidentalis regionem, tenebant. Sed non sufficit mihi. An amplectanda est conjectura Capivaccij, qui quasi Saßifragiam vocat [addit] ? [Pour moi, je me fie à Monardes, Simpl., chapitre 24, disant que ce nom vient des Français, du temps où ils tenaient la Floride, région d’Inde Occidentale ; {a} mais je ne m’en contente pas. Ne faut-il pas embrasser la conjecture de Capivaccio qui lui donne le même nom qu’à (en fait un synonyme de) la saxifrage ?] {b}
Ligni quoddam genus ex Florida novi orbis provincia, quæ 25. graduum altitudine polum habet, nun recens in Hispaniam invehitur, cuius ante paucos annos notitiam Gallus quidam mihi dedit, eius facultates mirum in modum prædicans, adversus varios morbos, ut ipse et alij Galli experti erant, ab eius regionis incoltis edocti. [On a récemment introduit en Espagne ce genre de bois venu de Floride, qui est une région du Nouveau Monde, au 25e degré de latitude nord. Un Français me l’a fait connaître voici peu d’années, en vantant merveilleusement ses facultés, dont lui et d’autres Français avaient fait l’expérience, instruits par les indigènes de cette contrée].Les Français ont tenu une colonie en Floride de 1562 à 1565.
Odorem habet lignum fœniculaceum, eumque non exilem, sed tantum, ut parva ejus portio totum conclave impleat. Hinc etiam decoctum prorsus sapit [ut] fœniculum, et dicitur inde fenchelholtz. [Il a une odeur qui ressemble à celle du fenouil, et elle n’est pas discrète : elle est si forte qu’un petit morceau parfume toute une pièce. Pareillement, une fois cuit, il a le (même) goût du (que le) fenouil, raison pour laquelle on l’appelle fenchelholtz]. {a}
- « Bois-fenouil » en allemand.
Sum eius opinionis, fœniculum, authore Gal. est calidum et siccum in tertio : ita etiam lignum hoc esse. [Pour Galien, le fenouil est chaud et sec au troisième degré ; je pense qu’il en va de même pour ce bois].
La réédition de Francfort (1667, page 308) a appliqué ces trois corrections.