Note [78] | |
Page 379 (Paris, 1646), livre ii, chapitre cxxviii, De Lignis [Les Bois], section iii, Guaiacum [Le Gaïac (v. note [8], lettre 90)], ligne 35 (§ 13), remplacer Manardo par Monarde, car ce sont deux auteurs distincts.
La requête de Guy Patin portait sur : Ante autem omnia discerne notas utiles ab inutilibus. Inutiles dico, 1. Quæ a triplici arbore petuntur a Menardo [Monarde] et aliis. Revera est unica arbor, cuius medulla nigra est, superficies flava et exalbida. [Mais avant tout, faites la distinction entre les annotations utiles et inutiles. Je dis que sont inutiles : 1. celles qui, d’après Manardi (Monardes) et d’autres, revendiquent l’existence de trois arbres, quand, en vérité, il s’agit d’un arbre unique, dont la moelle est noire, et l’écorce est jaune pâle]. Dans l’Historia de Monardes, le gaïac (Guayacan) est décrit pages 28‑33, avec deux variétés (et non trois), dont la première pousse sur l’île de saint Dominique (Hispaniola ou Saint-Domingue, aujourd’hui partagée entre Haïti et la République dominicaine), et la seconde à Sanctus Ioannes de Portu Divite (aujourd’hui San Juan de Porto Rico). La méprise de Caspar Hofmann, qui avait l’outrecuidance de savoir mieux les choses qu’un médecin ayant lui-même voyagé aux Antilles (tout en citant son livre plus haut sur la même page, au § 9), venait probablement d’une lecture trop rapide des premières lignes de la section sur le gaïac : Tria ex Occidentali India deferuntur hodie toto orbe celebratissima, quorum in Medicina facultates adeo insignes repertæ sunt, ut nunquam auditum sit, tam incurabiles morbos ullis aliis medicamentis sanatos fuisse ; nempe Lignum quod Guayacum vocat, Radix Chinæ, Sarçaparilla. [Trois plantes ont été apportées d’Inde Occidentale {a} et sont à présent largement répandues dans le monde entier parce qu’on leur a trouvé des facultés médicinales si remarquables que, chose jusqu’alors inouïe, des maladies incurables par tout autre remède ont été guéries. Ce sont le bois qu’on nomme gaïac, la racine de China {b} et la salsepareille]. {c} La réédition de Francfort (1667, pages 302) a appliqué cette correction. |
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
À Sebastian Scheffer, le 24 mai 1665, note 78.
Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=1384&cln=78 (Consulté le 07/12/2024) |