[Ms BIU Santé no 2007, fo 94 ro | LAT | IMG]
Au très distingué M. Arnold Senguerdius, professeur de philosophie à Amsterdam.
Très distingué Monsieur, [a][1]
Je vous écris, voyez-vous, mais c’est uniquement pour vous remercier tout particulièrement de votre bienveillance à mon égard, tout comme de ces splendides présents dont vous m’avez gratifié ; je veux dire ces livres que vous m’avez offerts : vos Exercitationes physicæ, [1] les Commentaria du très distingué Gerardus Leonardus Blasius sur le Syntagma anatomicum de Johann Vesling, et son livre in Primerosium pro D. Plempio. [2][2][3][4][5][6]
[Ms BIU Santé no 2007, fo 94 vo | LAT | IMG] Je déplore que vous n’ayez pas eu le temps de voir et visiter entièrement notre capitale. Peut-être se présentera-t-il une occasion pour vous d’y revenir, et pour moi de mieux vous recevoir et de vous parler plus longuement ; Dieu fasse que tout réussisse en vos affaires. Je vous remercie d’avoir salué de ma part le très distingué Plempius et de m’avoir procuré l’affection de M. Blasius, excellent et fort savant professeur, à qui je m’apprête à écrire. [3] Mais je vous prie de tout cœur, très distingué Monsieur, de dire au très honoré Plempius que je vis entièrement à son service et lui souhaite toute sorte de prospérité, ainsi qu’à M. Blasius. Je me réjouis singulièrement qu’il ait obtenu dans votre ville le grade et salaire de professeur de médecine. Quantité de savants se réjouissent quand on confère titres, honneurs et émoluments à des hommes qui ont bien mérité de la république des lettres.
— quis enim virtutem amplectitur ipsam
Præmia si tollas ?
Gloria quantalibet quid erit, si gloria tantum est ? [4][7][8]
Que Dieu notre Seigneur vous conserve en bonne santé, avec les vôtres et M. Blasius. Vale, très distingué Monsieur, et puisse longtemps durer votre amour pour moi.
De Paris, le 18e de janvier 1661.
Votre Guy Patin de tout cœur.