"Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron." est mis à disposition selon les termes de la
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[Ms BIU Santé no 2007, fo 45 vo | LAT | IMG]
Au très distingué M. Johannes Antonides Vander Linden, excellent docteur en médecine à Leyde.
Très distingué Monsieur, [a][1]
Je ne doute pas que vous ayez reçu ma dernière lettre, datée du 7e de juillet, [1] dont je recevrai réponse quand vous voudrez bien ; en attendant, je souhaite vous faire savoir que nous avons eu ici, mais seulement pendant très peu de jours, le très distingué M. van Horne, [2] par qui vous avez reçu ma dernière lettre. Il a vu et salué notre très brillant ancien, [3] M. Riolan, [4] et s’est entretenu avec lui ; il l’a même reçu avec moi à dîner et, à la table de M. Riolan, nous avons bu de pleins verres à votre santé et à celle du très savant M. Vorst. [2][5] J’espérais que nous ferions de même chez moi, mais, pour quelque occasion qui s’est offerte à lui de repartir, il nous a été enlevé et trop vite arraché, contre tout espoir et non sans mon profond regret. Il a ici approché et caressé un très habile chirurgien de mon quartier en vue de placer chez lui votre fils ; [6] il vous appartiendra de décider selon ce qu’il vous en relatera. Si cette affaire relevait de ma volonté et de mon arbitrage, je ne fixerais et n’agréerais aucun juge autre que vous-même en votre propre cause. Il a vu et trouvé bons les manuscrits du très distingué Hofmann. [7] Vale, très excellent monsieur, et aimez-moi.
Votre Guy Patin en toutes choses, docteur en médecine de Paris, etc.
De Paris, ce mardi 5e de septembre 1656.
Brouillon autographe d’une lettre que Guy Patin a écrite à Johannes Antonides Vander Linden, ms BIU Santé no 2007, fo 45 vo ; avec rature corrigeant le premier nom de destinataire que Patin avait mis dans l’en-tête, Melchioro Sebizio… Argentinam [à Melchior Sebizius… à Strasbourg].
Lettre du 7 juillet 1656 dont le ms BIU Santé no 2007 a conservé le brouillon.
Curieuse ripaille : Jean ii Riolan ne semblait donc pas tenir rigueur à Jan van Horne du livre qu’il avait publié en 1652 à Leyde pour démontrer les voies du chyle (v. note [5], lettre 390). Il est vrai qu’il n’en avait guère tiré gloire car il y avait prétendu être l’auteur de cette immense découverte, sans citer les travaux (parus en 1651) de Jean Pecquet, que Riolan écrasait de tout le mépris dont il était capable. Les adversaires de mes ennemis sont mes amis…
Ms BIU Santé no 2007, fo 45 vo.
Clarissimo viro D.D. Melchiori Sebizio, Io. Ant. Vander Linden, Doctori Medico eximio, Argentinam Leidam.
Vir Cl. Non dubito Te postremas meas accepisse, 7. Iulij datas : de quibus responsum
quum voles accipiam : intereá v. scias velim, nos hîc habuisse, sed per dies dumtaxat
pauculos, habuisse virum clariss. D. Van Horne, à quo postremam tuam accepi. Clariss.
nostrum D. Riolanum virum Seniorem vidit, salutavit, et cum eo colloquutus est :
imò convivio exceptus, ut et ego cum illo, Te doctissimúmque virum D. Vorstium, plenis
scyphis salutavimus, in mensa D. Riolani : Idem nos hîc effecturos sperabam,
nisi propter quandam quæ sese obtulit revertendi occasionem, à nobis tam citò ereptus et præter omnem
spem, non sine dolore meo maximo tam citò avulsus fuisset. Hîc aliquid delibavit
atque tractavit cum peritissimo chirurgo ex vicinia mea, pro filio tuo, apud eum
collocando : tuum erit de ijs decernere, quæ ad Te referet : si res ipsa mei esset juris aut arbitrij,
teipsum Iudicem in propria tua causa, non alium agnoscerem atque constituerem.
Clar. Hofmanni MS. Codices vidit et probavit. Vale, vie præstantissime,
et me ama.
Tuus ad omnia Guido Patinus, Doct. Med. Paris. etc.
Parisijs, die Martis, v. Sept. 1656.
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