À Charles Spon, le 26 juillet 1650
Note [20]
Sir Kenelm Digby :
Observations upon Religio medici ; a true and full copy of that which was most imperfectly and surreptitious by printed before under the name of Religio medici.[Observations sur la Religio medici ; une copie authentique et complète de ce qui a auparavant été imprimé de manière tout à fait imparfaite et clandestine sous le nom de Religio medici]. {a}
- Sans lieu, A. Crooke, 1643, in‑8o, nombreuses rééditions ultérieures.
La Religio Medici [Religion d’un médecin] de Thomas Browne (v. note [26], lettre 113) avait paru la première fois à Londres en 1642 à l’insu de son auteur, qui en fit publier une autre édition, l’année suivante. Le livre suscita un grand scandale en raison de ses propos antireligieux et trop souvent contraires à l’orthodoxie. Il fut mis à l’index en 1644, et l’expression Religio medici servit jusqu’à la fin de l’âge classique à désigner l’absence de religion. Dans la note E de son curieux article sur Jacques Sadeur, Bayle a lié les idées de Browne au préadamitisme (v. note [3], lettre 93), sujet qui troublait alors profondément les esprits.