À Charles Spon, le 21 septembre 1666
Note [2]
« experte en voluptés ». L’expression n’est pas de Pétrone, mais de Tacite au sujet de Pétrone (Annales, livre xvi, chapitre xviii) :
Nam illi dies per somnum, nox officiis et oblectamentis vitæ transigebatur ; utque alios industria, ita hunc ignavia ad famam protulerat, habebaturque non ganeo et profligator, ut plerique sua haurientium, sed erudito luxu.
[Il consacrait le jour à dormir, la nuit aux devoirs et aux plaisirs de la vie ; de même que d’autres avaient été connus pour leur activité, lui l’était pour sa paresse ; mais il n’était pas considéré comme un pilier de cabaret et un prodigue comme la plupart de ceux qui dévorent la fortune, plutôt comme un expert en voluptés]. {a}
- On pourrait aussi traduire erudito luxu par « libertin érudit ».
Fondée au xiie s., l’abbaye Saint-Victor était située dans le faubourg de même nom (v. note [4], lettre 60), sur le terrain aujourd’hui occupé par la Faculté Jussieu (ve arrondissement de Paris). Elle accueillait des chanoines réguliers de Saint-Augustin, formant une congrégation distincte de leurs confrères de Sainte-Geneviève (génovéfains proprement dits, v. note [42], lettre 324). Son École avait été, avec celle de la cathédrale Notre-Dame, à l’origine de l’Université de Paris. Ses bâtiments ont été rasés au cours du Premier Empire. V. note [61] du Faux Patiniana II‑7 pour la Bibliothèque Saint-Victor.