Autres écrits : Préceptes particuliers
d’un médecin à son fils
Note [26]
R. et S. Pillorget (ii, page 905) se sont, entre autres, servis de cette phrase pour étayer leur propos circonspect sur Guy Patin : « il est difficile de dire si l’on peut le ranger dans la catégorie des “ libertins érudits ”. »
En dépit de ces « deux extrémités odieuses », certains n’ont pourtant pas hésité à classer Patin parmi les « libertins du xviie s. ». Cependant, si c’était bien lui qui écrivait, il était ici fidèle à la ligne morale générale de ses lettres : son dégoût des bigots et des superstitieux ne l’a pas placé du côté des impies et des libertins. François-Tommy Perrens (Les Libertins en France au xviie s., Paris, 1896, v. note [25], lettre 484) a conclu son analyse sur l’athéisme de Guy Patin par ce sage jugement (page 129) :
« Guy Patin confine donc au libertinage plus qu’il n’est un libertin. Voyons en lui un éclaireur, un tirailleur, qui fait trembler les vitres sans les casser jamais ; ou plutôt, qui ne casse que les petites, prudemment, après s’être assuré que cela ne tire à conséquence ni pour lui, ni pour l’Église établie. »
Ma note [38], lettre 477, argumente contre un point de vue radicalement différent.