De Charles Spon, le 20 mars 1657

Note [14]

Tout ce paragraphe, empli de déférence et de gratitude, a trait à la recommandation que Charles Spon avait faite à Guy Patin, dans sa lettre du 20 février précédent, pour un procès que sons ami, dénommé M. Najat, plaidait devant le Parlement de Paris. Patin en avait donné des nouvelles à Spon à la fin de sa lettre du 6 mars 1657.

V. note [5], lettre 454, pour l’énigmatique prieur Jugeact. Je suis tout aussi perplexe devant les « Messieurs » de Lyon et leur « maison ». Le mot « pratique » est ici sans ambiguïté, mais Spon étant un calviniste convaincu, j’imagine mal qu’il ait été choisi pour médecin de la communauté catholique que décrit un petit livre, dont le titre résume les missions :

Instruction familière, en faveur des Confrères de l’un et l’autre sexe, de la Congrégation de la Propagation de la Foi, établie à Lyon. Avec quelques Prières ; l’Extrait de la Bulle des Indulgences, accordées par N.S.P. le Pape Alexandre vii. à ladite Confrérie. Et la forme d’absoudre et recevoir les Hérétiques à l’Église.


  1. Dans sa relation d’avril 1663 sur la mort du P. Théophile Raynaud (octobre 1663), Balthazar de Monconys a mentionné la « Congrégation de Messieurs de Lyon », qui pourrait correspondre : v. l’extrait transcrit dans la note [3], lettre 757 (notule {f}).

  2. Lyon, Ant. Valençol, 1661, in‑4o de 120 pages. Une Approbation signée Deville et datée de Lyon le 1er décembre 1661 désigne « Monsieur Mabire, chanoine de Saint-Just » comme auteur du livre.

La Bulle des Indulgences concédées à la Confrérie de la propagation de la Foi, établie en l’église du royal monastère de Saont-Pierre de Lyon est signée par le pape Alexandre vii et datée de Rome, le 26 novembre 1659. Le chapitre i commence en déclarant que « la Compagnie fut instituée canoniquement au commencement de l’année 1659 ». Il serait donc incongru et anachronique d’affirmer que Spon ait pu, en dépit de sa religion, être médecin ordinaire de la Congrégation en 1657 ; mais il reste concevable qu’elle ait pu précédemment exister de manière officieuse, et même être liée à la très confidentielle Compagnie du Saint-Sacrement (v. note [7], lettre 640), dont elle partageait les desseins.


Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – De Charles Spon, le 20 mars 1657, note 14.

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(Consulté le 20/04/2024)

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