De Charles Spon, le 6 avril 1657
Note [15]
Annonce fort anticipée de la :
Praxis medica curiosa, hoc est Galeni methodi medendi libri xiv. Nova, eaque omnium accuratissima Versione, et perpetuis plus vice simplici desideratis commentariis, et castigationibus prudentissimis, Illustrati a Casparo Hofmanno, Philosopho ac Medico absolutissimo, in Academia Altorphina quondam Professore Publico. Adjectis nonnullis, in Epidorpismatum vicem, cumprimis de Dicterio illo, Medice vivere esse pessime vivere. Cum oratione Joannis Georgii Volckameri, Phil. et Med. Norici celeberrimi, Hanc ad rem apprime facientibus. Curante Sebastiano Scheffero, M.D.[Pratique médicale méticuleuse, soit les 14 livres de la Méthode pour remédier de Galien. Caspar Hofmann, philosophe et médecin très accompli, jadis professeur public en l’Université d’Altdorf, les a éclairés par une traduction nouvelle, la plus exacte de tous celles qu’on ait jamais données, par des commentaires continus, qu’on a plus d’une fois désirés, et par des corrections très mûrement réfléchies. Avec quelques suppléments, dans le style des épidorpides, {a} principalement au sujet de ce sarcasme : Vivre de la médecine, c’est mener la pire des vies. Avec un discours de Johann Georg Volckamer, très célèbre philosophe et médecin bavarois, à l’intention de ceux qui s’adonnent à ce métier de préférence à tout autre. Édition établie par Sebastian Scheffer, docteur en médecine]. {b}
- Propos qu’on tient au dernier repas de la journée, le souper ou deipnon.
- Francfort, Joannes Justus Erythropilus, 1680, in‑4o.
Guy Patin avait annoncé la parution de cet ouvrage dès 1647 (v. note [11], lettre 147).
Cet ouvrage est le dernier qui ait été publié sous le nom d’Hofmann. Ses trois parties ont chacune leur page de titre et leur pagination distinctes. Elles débrouillent presque entièrement l’écheveau des œuvres posthumes de l’auteur, auxquelles Patin a consacré beaucoup de temps et d’efforts, comme en témoignent de très nombreuses lettres de sa Correspondance.
Etenim quum rei Medicæ non exiguum pondus accedere posse existimaverim per scripta του χαρης ατου [insatiable bienveillance] Caspari Hofmanni p.m. antehac nondum edita, et jam olim mihi a Guidone Patino, heu ! quondam Amico nostro communi credita, hucusque tamen in arca nostra recondita, inter ea tanto majorem applausum habituram esse judicavi Methodum Galeni, perpetuis ejus annotationibus illustratam, si publice excusam pari jure in redhostimentum Tui in me amoris, Tuo Nomini mihi præ aliis charissimo inscriberem, Teque simul ad reliqua ejus Viri Manuscripta publicanda quam humanissime invitarem, quorum pleraque post obitum ejus ad Te, quum meliorem possessorem habere non possent, quasi per hæreditatem delata sunt ; horum quædam recensui in dedicatione ad Patinum nostrum Trigarum de usu Lienis, Cerebri et Ichoribus, anno 1664. typis exscriptarum.
[Ayant estimé pouvoir ajouter à la matière médicale une contribution non négligeable par les écrits inédits de feu le très brillant Caspar Hofmann, que m’avait autrefois confiès Guy Patin, qui fut jadis, hélas !, notre commun ami, et que j’avais gardés en notre cité, j’ai jugé que parmi eux la Méthode de Galien, enrichie des annotations continues d’Hofmann, était celui qui recevrait de loin le meilleur accueil du public s’il était imprimée. En juste récompense de votre amour pour moi, je vous la dédicace, vous dont le nom m’est le plus cher devant tous les autres. Par la même occasion, je vous invite le plus aimablement qu’il m’est possible à mettre au jour les autres manuscrits qui nous restent de cet auteur. Après sa mort, la plupart d’entre eux vous ont été remis, comme en héritage, car ils ne pouvaient trouver meilleur détenteur que vous. J’en ai établi une liste dans mon épître à notre Patin des trois traités, de usu Lienis, Cerebri et Ichoribus, qui ont été publiés en 1664]. {a}
Vient ensuite la préface d’Hofmann datée d’Altdorf, le 1er mai 1647.Varia ejus Viri Manuscripta, quæ partim ex hæreditate paterna, partim beneficio Magni illius Parisiensium Professoris Guidonis Patini, in scriniis meis asservata jacuerunt, publicationi amplius non esse denegandum duxi.
[Jai décidé ne plus devoir refuser la publication de divers manuscrits de cet auteur. Ils reposaient, conservés dans mes archives, me venant pour une part de l’héritage de mon père, et pour une autre d’une faveur que m’a faite Guy Patin, grand professeur de Paris]. {a}