< L. 30.
> À Claude II Belin, le 29 août 1636 |
Codes couleur
×
×
Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
À Claude II Belin, le 29 août 1636
Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0030 (Consulté le 04/12/2024) | ||||||||||||
Je vous dirai brièvement, pour réponse à la vôtre datée du 26e de ce mois, que in præsenti rerum nostrarum tumultu, [1] après la prise du Catelet, [2][2] le roi [3] ayant demandé du secours au Parlement et autres grandes compagnies de cette ville, [3] les autres s’étant mises en leur devoir, en cas si urgent, notre doyen [4] assembla notre Faculté speciali articulo, [4] où il fut conclu que nous donnerions pour cet effet au roi, ex ærario nostro, [5] 1 000 écus comptant, ce qui a été fait, avec bonne quittance qu’en a tirée notre doyen. On n’a point laissé, outre ce, de nous faire demander par chaque capitaine des quartiers que nous donassions encore quelque chose pour avoir de la cavalerie, mais fort peu ont donné ; [6] joint que cette seconde demande ne regardait que les plus riches. Pour moi, j’ai dit à ceux qui me sont venus trouver que tout, ainsi que la terre, ne rapportait qu’une fois l’an et que mes rentes ne m’étaient payées qu’à peine une fois l’an, < que > je ne pouvais aussi donner qu’une fois et que je ne pouvais davantage. Je me contente d’avoir donné une douzaine d’écus pour ma part. Pour la garde, [5] nous en sommes exempts ici, et jamais n’y avons été ni envoyés. Nous en avons des exemptions en nos registres, qui ont été en diverses occasions confirmées, lesquelles notre doyen nous a fait imprimer. Je vous en envoie quatre pour vous et vos amis. Nos compagnons s’en sont servis, en les montrant à leurs capitaines qui honnêtement les en ont dispensés. Les mêmes causes qui nous en dispensent vous sont communes ; je prie Dieu qu’en soyez exemptés. Le roi partira, dit-on, lundi prochain, avec nos troupes nouvelles ; et il n’y a rien autre chose de nouveau. Je vous baise les mains et suis, Monsieur, votre très humble et affectionné serviteur, Patin. Ce 29e d’août 1636. | |||||||||||||
| |||||||||||||
Rédaction : guido.patin@gmail.com — Édition : info-hist@biusante.parisdescartes.fr | |||||||||||||
|