< L. 565.
> À Charles Spon, le 21 mai 1659 |
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
À Charles Spon, le 21 mai 1659
Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0565 (Consulté le 15/10/2024) | ||||||||||||
Le présent porteur est un honnête homme fort savant nommé M. Gallais, [1][2] docteur en médecine de notre Faculté, normand et fort habile homme, qui a désiré avoir l’honneur de votre connaissance en passant par Lyon pour s’en aller en Italie avec un des enfants de feu M. de Chavigny, [3] dont il a été précepteur. Si vous entrez un peu en discours avec lui, si, dis-je, il a l’honneur de vous entretenir quelque peu de temps, j’espère que vous trouverez qu’il est véritablement du pays de sapience, [2] adroit et intelligent. Je vous supplie de lui témoigner un peu de votre bonne affection car M. Courtois, [4] qui est fort son ami, lui a dit que vous étiez mon grand confident et mon intime ami de Lyon. M. Joncquet [5] a reçu sa caisse de Grenoble par votre moyen ; et moi j’attends le mémoire de ce que je vous dois, pour y satisfaire. Je baise les mains à M. Barbier, [6] j’ai envoyé sa lettre à M. Sorbière. [7] Ce 21e de mai. M. le duc d’Orléans [8] s’en retourne demain à Blois. [3][9] Le roi [10] s’en va passer huit jours au Bois de Vincennes [11] en attendant la ratification de la paix [12] qui doit venir d’Espagne. M. le maréchal de Turenne [13] est ici attendu dans trois jours. Il a divisé notre armée qui est sur la frontière en trois corps, dont l’un est devers Landrecies, [14] les deux autres sont devers Hesdin [15] pour l’assiéger en cas de nécessité et que ceux qui sont dedans ne se rendent. Il y a grand bruit en Angleterre, c’est ce qui les a obligés de remander leur armée qui est au Sund ; [16] et les Hollandais font partir la leur. Cela fera retirer le roi de Suède [17] et garantira le Danois. [18] Vous pourrez avoir d’autres nouvelles de moi par une grande lettre de quatre pages avant que celle-ci vous soit rendue. [4] En attendant quoi, je vous baise les mains et suis, Monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur, Guy Patin. De Paris, ce 21e de mai 1659. | |||||||||||||
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Rédaction : guido.patin@gmail.com — Édition : info-hist@biusante.parisdescartes.fr | |||||||||||||
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