< L. latine 277.
> À Johannes Antonides Vander Linden, le 24 janvier 1664 |
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
À Johannes Antonides Vander Linden, le 24 janvier 1664
Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=1310 (Consulté le 12/10/2024) | ||||||||||||
[Ms BIU Santé no 2007, fo 162 ro | LAT | IMG] Au très distingué M. Johannes Antonides Vander Linden, à Leyde. Très distingué Monsieur, [a][1] Je vous souhaite le bon jour pour la nouvelle année, ainsi qu’à toute votre famille. M. Vorst [2] m’a récemment écrit qu’il vous remettrait de ma part le Théophraste de Caspar Hofmann, [3][4] ce qu’il a peut-être déjà fait. [1] Votre fils Henricus se porte très bien et je voudrais que vous ne vous fassiez aucun souci pour lui, [5] il ne manquera pas d’argent car il m’en reste beaucoup de celui que vous m’avez remis pour lui. J’ai parcouru presque tout le livre du très distingué M. Anton Deusing [6] que vous m’avez fait parvenir par M. Leschassier, conseiller au Parlement de Paris, [7] et l’ai lu avec profit et plaisir. [2] Quand vous lui écrirez, je vous serais reconnaissant de saluer ce fort éminent homme de ma part, lui qui est si généreux, si savant et doué d’une si vaste pénétration d’esprit. J’ai ici beaucoup de livres qu’il a écrits, dans un desquels il a même bien voulu citer mon nom, ce dont je lui sais profondément gré. [3] Nous n’avons rien de nouveau en nos affaires publiques, ni sur Fouquet, [8] ni sur le pape, [9] ni sur les autres sangsues du trésor royal ; on a enrôlé et assemblé une grande armée qu’on enverra en Italie le printemps prochain, bien qu’on n’ait dit à personne contre qui ce sera ; mais il est pourtant question que le roi aille à Lyon en grand cortège. Christine de Savoie, [10] mère du duc, [11] tante de notre roi, est décédée à Turin d’une destruction et hydropisie du poumon ; [12] elle est surtout morte de vieillesse, qui est par nature un mal incurable, en raison des années qui ont passé. [4][13] Vale, très distingué Monsieur, et aimez-moi. De Paris, ce vendredi 24e de janvier 1664. Vôtre de tout cœur, Guy Patin. | |||||||||||||
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Rédaction : guido.patin@gmail.com — Édition : info-hist@biusante.parisdescartes.fr | |||||||||||||
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