< L. latine 438.
> À Johann Georg Volckamer, le 22 septembre 1667 |
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
À Johann Georg Volckamer, le 22 septembre 1667
Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=1471 (Consulté le 08/10/2024) | ||||||||||||
[Ms BIU Santé no 2007, fo 218 ro | LAT | IMG] Au très distingué M. Johann Georg Volckamer, docteur en médecine à Nuremberg. Très distingué Monsieur, [a][1] Je réponds brièvement à votre bien agréable lettre du 24e d’août. Pour l’Aristote de Guillaume Du Val, de la meilleure édition, [2][3] j’ai reçu de M. Nicolas Picques [4] 33 livres tournois, qui font trois louis d’or ou trois pistoles. [1] Je n’ai encore eu aucune nouvelle de vos deux paquets, mais souhaite qu’ils me soient enfin remis. Peut-être les a-t-on arrêtés quelque part en chemin à cause des armées en guerre, [5] ce qui me semblerait une sage précaution. À moins que vous n’en décidiez autrement, je vous en rembourserai le prix, comme celui de ce qui viendra plus tard, par l’intermédiaire de M. Nicolas Picques. Je vous remercie pour Curia Nariscorum. [6] Quant aux troupes de votre César contre notre roi en Flandres, [7][8][9] nous verrons ce que c’est l’an prochain. [2] Les œuvres manuscrites de Caspar Hofmann [10] roulent sous la presse à Lyon, chez Laurent Anisson ; [11] je souhaite que tous les médecins leur réservent un accueil aussi bon qu’elles sont excellentes et dignes de leur auteur. En France, nous n’avons aucune nouveauté médicale en librairie : face aux folies de Bellone, [12] les arts érudits s’y taisent et les génies créateurs y sont comme engourdis ; mais nous ne manquons ni de chimistes vendeurs de fumée, [13] ni d’empiriques stibiaux, [14][15] qui promettent tout, même l’impossible, ut faciant rem, si non rem, quocumque modo rem, [3][16] non sans l’excessive indulgence de la dive Thémis, [17] sed oportet hæreses esse. [4][18] Je salue très obligeamment tous nos savants amis. Écrivez-moi ce que je dois donner à M. Picques pour régler mes dettes envers vous. Vive et vale, très distingué Monsieur, et aimez-moi. De Paris, le 22e de septembre 1667. Vôtre de tout cœur, G.P. | |||||||||||||
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Rédaction : guido.patin@gmail.com — Édition : info-hist@biusante.parisdescartes.fr | |||||||||||||
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