À Charles Spon, le 2 septembre 1644, note 1.
Note [1]

Parmi les princes du sang, on appelait « Monsieur le Comte » Louis de Bourbon, comte de Soissons (Paris 1604-La Marfée 1641). Il était fils de Charles de Bourbon-Soissons (fils cadet de Louis ier de Bourbon-Condé) et d’Anne de Montafié (v. note [11], lettre 105). En 1612, il avait succédé à son père dans la charge de grand maître de France (chef et surintendant général de la Maison du roi) et avait reçu le gouvernement du Dauphiné. Louis xiii et le comte de Soissons étaient arrière-petits-fils de Charles de Bourbon-Vendôme. Sa mère l’avait lancé tout jeune dans les intrigues de cour. Dès l’âge de 16 ans, M. le comte s’était jeté avec impétuosité dans le parti de Marie de Médicis et des grands féodaux désireux de reconquérir entièrement leurs privilèges. Au service plus ou moins fidèle du roi, sa vie politique ne fut qu’une longue opposition au cardinal de Richelieu. Son dernier allié avait été le prince de Sedan, Frédéric-Maurice de La Tour d’Auvergne (v. note [8], lettre 66), qui avait réuni 4 000 Sedanais et 7 000 mercenaires impériaux ; le 6 juillet 1641, à La Marfée, près de Sedan, ces troupes avaient mis en déroute l’armée du maréchal de Châtillon venue à leur rencontre. Le comte de Soissons avait été tué pendant le combat, sans doute par accident, en relevant la visière de son casque à l’aide de son propre pistolet. Il ne laissait pas de descendant légitime et le titre de comte de Soissons tomba en déshérence ; il fut repris en 1657 par son neveu, le prince Eugène (v. note [10], lettre 433), fils cadet de Marie de Bourbon-Condé et du prince Thomas de Savoie-Carignan.

Le fils naturel de Louis de Bourbon, Louis-Henri, chevalier de Soissons (1640-1703), que Guy Patin nommait ici « le petit bâtard », devint en 1657 titulaire de l’abbaye de la Couture au Mans, prit le titre de prince de Neuchâtel (v. note [37], lettre 405) et épousa Angélique de Montmorency-Luxembourg (v. Saint-Simon, Mémoires, tome i, page 206). Sa mère se nommait Élisabeth de Hayes.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 2 septembre 1644, note 1.

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(Consulté le 10/12/2024)

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