Note [1] | |
« On dit proverbialement qu’un homme parle phébus lorsqu’en affectant de parler en termes magnifiques, il tombe dans le galimatias et l’obscurité » (Furetière). La locution vient de Gaston iii comte de Foix (1331-1391), dit Phébus (Phœbus ou Fébus), autre nom d’Apollon, dieu du Jour, {a} soit à cause de sa blonde chevelure, soit parce qu’il avait mis un soleil dans ses armes, soit même à cause de sa beauté. Passionné pour la chasse, Gaston a laissé un monument de son savoir en vénerie : Le Miroir de Phébus, des déduicts {b} de la chasse aux bêtes sauvages et des oiseaux de proie avec l’art de la fauconnerie et la cure des bêtes et oiseaux à cela propices. {c} Le style emphatique et embrouillé de ce traité, mêlant prose et vers, a donné naissance à l’expression que Guy Patin employait ici, en y assimilant le style ampoulé et boursouflé de Jean-Louis Guez de Balzac (v. note [7], lettre 25). |
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
À Charles Spon, le 16 avril 1645, note 1.
Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0121&cln=1 (Consulté le 06/10/2024) |