À André Falconet, le 15 décembre 1670, note 8.
Note [8]

« Si les hommes se portaient toujours bien, ton art, ô Apollon, ne serait rien non plus » : Ovide, Les Tristes, livre iv, iii, vers 78.

Apollon (chez les Grecs) ou Phébus (chez les Romains) était (Fr. Noël) : {a}

« fils de Jupiter et de Latone, {b} et frère de Diane. {c} Sa naissance est marquée par un prodige : Latone, poursuivie par le courroux implacable de junon, se réfugie dans l’île flottante de Délos, que Neptune rend stable en sa faveur ; c’est là qu’elle donne le jour à ses deux enfants. {d} Le premier usage qu’Appollon fait de ses traits est de venger sa mère du serpent Python, dont la peau lui servit à couvrir le trépied prophétique, {e} sur lequel s’asseyait la pythonisse. Furieux de la mort de son fils Esculape, foudroyé par Jupiter, Apollon tue les Cyclopes qui avaient forgé la foudre dont le maître des dieux avait frappé son fils. {f} Chassé du ciel en punition de cet attentat, il se réfugie chez Admète, roi de Thessalie, dont il garde les troupeaux, ce qui le fit depuis honorer comme dieu des bergers. Du service d’Admète, il passe à celui de Laomédon {g} et s’occupe avec Neptune à bâtir les murailles de Troie, travaux dont les immortels architectes ne reçurent aucun salaire. L’exil et les malheurs d’Apollon fléchissent enfin Jupiter, qui le rappelle dans l’Olympe et le charge du soin de répandre la lumière. Dieu de la poésie, de la musique, de l’éloquence, de la médecine, des augures et des arts, il présidait au concert des Muses et tantôt habitait avec elles les monts Parnasse, Hélicon, Piérius, tantôt prêtait un nouveau charme aux festins des dieux par les accords harmonieux de sa lyre. »


  1. « Phébus, le même qu’Apollon, allusion à la lumière du Soleil et à sa chaleur qui donne la vie à toutes choses. Quand Ovide parle de l’un et de l’autre Phébus, utroque Phœbo, cela doit s’entendre du Soleil levant et du Soleil couchant » (ibid.).

  2. Léto en grec, v. note [34] de Guy Patin éditeur des Opera omnia d’André Du Laurens en 1628.

  3. Artémis, v. notule {a}, note [16] du Borboniana 5 manuscrit.

  4. Apollon et Artémis.

  5. V. note [8], lettre latine de Christiaen Utenbogard, datée du 21 août 1656

  6. V. note [5], lettre 551.

  7. Roi de Troie, père de Priam, son successeur au moment de la guerre de Troie (v. note [19], notule {d}, du Grotiana 1).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À André Falconet, le 15 décembre 1670, note 8.

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(Consulté le 19/03/2024)

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