Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Borboniana 5 manuscrit, note 16.
Note [16]

Nicolas Bourbon pourrait être l’auteur de ce quatrain que je n’ai lu nulle part ailleurs.

Actéon (Fr. Noël) :

« Fils d’Aristée et d’Autonoé, fille de Cadmus, et grand chasseur. Un jour, il surprit Diane {a} qui se baignait avec ses Nymphes. La déesse indignée lui jeta de l’eau au visage, le métamorphosa en cerf, et ses propres chiens le dévorèrent. Ce malheureux prince fut pourtant reconnu après sa mort pour un héros par les Orchoméniens, {b} qui élevèrent des monuments en son honneur. »


  1. Diane (Artémis des Latins) était(ibid.) :

    « fille de Jupiter et de Latone, {i} et sœur d’Apollon. Jupiter l’arma lui-même d’arc et de flèches, la fit reine des bois, et composa son cortège de soixante Nymphes, appelées Océanies, et de vingt autres, nommées Asies, dont elle exigeait une chasteté inviolable. Son occupation la plus ordinaire était la chasse, ce qui la fit regarder comme la divinité spéciale des chasseurs, et même des pêcheurs, et en général de tous ceux qui employaient des filets. La biche et le sanglier lui étaient particulièrement consacrés. On lui offrait en sacrifice les premiers fruits de la terre, des bœufs, des béliers, des cerfs blancs et quelquefois même des victimes humaines.

    On la peint en habit de chasse, les cheveux noués par derrière, la robe retroussée avec une seconde ceinture, le carquois sur l’épaule, un chien à ses côtés, et tenant un arc bandé dont elle décoche une flèche. Ses jambes et ses pieds sont nus, ou couverts d’un brodequin. Elle a le sein droit découvert. Les poètes la dépeignent se promenant sur un char traîné par des biches ou des cerfs blancs, tantôt montée elle-même sur un cerf, tantôt courant à pied avec son chien, et presque toujours entourée de ses Nymphes, armées comme elle d’arcs et de flèches, mais qu’elle dépasse de toute la tête. »

    1. V. note [34] de Guy Patin éditeur des Opera omnia d’André Du Laurens en 1628.
  • Orchomène était une antique ville de Béotie.

  • V. note [55] du Borboniana 1 manuscrit pour l’histoire de la prise de Cambrai par les Espagnols en 1595 et pour tous ses protagonistes ici nommés.

    Diane d’Estrées, seconde épouse (dès 1596) de Jean ii de Montluc, le pitoyable vaincu de Cambrai, était la sœur de François-Annibal, maréchal et marquis de Cœuvres (v. note [7], lettre 26) et de Gabrielle (v. note [7], lettre 957), la plus célèbre maîtresse du roi Henri iv. Diane eut trois fils de ce premier lit ; une fille naquit de son second mariage avec Jean-Louis de Nogaret de La Valette, duc d’Épernon (v. note [12], lettre 76).

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    Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Autres écrits : Ana de Guy Patin :
    Borboniana 5 manuscrit, note 16.

    Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=8206&cln=16

    (Consulté le 02/11/2024)

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