Note [1] | |
Reiner von Neuhaus répondait à la lettre partiellement autobiographique que Guy Patin avait pris la liberté de lui écrire le 18 mai 1662, pour se présenter à lui et solliciter son amitié, dans le but non dissimulé d’échanger des livres avec lui. Le contexte permet de deviner que l’« Université des druides » (Druidum Academia) est une métaphore de l’Université française, en particulier celle de Paris. La curieuse association de la sagesse, sapientia, à un rameur, remigium, n’est par une pure facétie lyrique de Reiner von Neuhaus, car on la trouve dans le livre iii des Fatidica sacra [Prophéties sacrées] (Amsterdam, 1648, v. note [2], lettre latine 194) de son père, Edon i von Neuhaus (v. note [16], lettre 126), chapitre v (page 183), De Conjectione Fortunæ Privatorum prosperæ [Sur l’interprétation de l’heureuse fortune des particuliers], où il s’adresse ainsi à Dieu : Tu doces omnes vias, quæ restincto cupiditatum ardore, composito in omnem fortunam animo, ad beatam quietem et tranquillitatem feruntur. Non si paupertas, non si luctus, non si ignominia, non si dolor incurrat, tuo munitus præsidio referam pedem. Itaque non volucres pennarum contextu facilius in altum subvolant : non naves per cærula Neptuni terga remis velisque expeditius in portum deferuntur : ac ad beatæ prosperitatis statum sapientiæ remigio. Le « rameur de sagesse » est donc une allégorie du philosophe, dont les enseignements (souvent impies) ne valent rien par rapport à ceux de Dieu. |
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
De Reiner von Neuhaus, le 13 juin 1662, note 1.
Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=9074&cln=1 (Consulté le 03/12/2024) |