Note [10] | |
En arrivant à Paris, le nonce Celio Piccolomini {a} apportait une massue pour assommer les jansénistes ; Louis xiv le reçut au Louvre le 5 février. L’Assemblée du Clergé de l’été 1656, à l’exception de trois évêques, avait approuvé la bulle Cum occasione d’Innocent x {b} contre les jansénistes. Le 2 septembre suivant, l’Assemblée avait déclaré impossible de séparer le point de fait du point de droit {c} et demandé à Alexandre vii, élu le 7 avril 1656, son opinion concernant les thèses jansénistes. Dès le 16 octobre, Alexandre vii avait signé la bulle Ad sacram affirmant que les Cinq Propositions {d} se trouvent bien dans l’Augustinus et sont condamnées au sens où Jansenius les avait entendues. Pour des raisons obscures, Piccolomini ne présenta cette bulle au roi que le 2 mars 1657. Quinze jours plus tard, pour en finir, pensait-elle, avec toutes les résistances, l’Assemblée du Clergé décida d’imposer à toutes les personnes ecclésiastiques, religieux et religieuses, aussi bien que prêtres pourvus de bénéfices, la signature d’un Formulaire qu’elle avait arrêté dès septembre 1656 : {e}
Le Parlement, pénétré pour longtemps d’influences jansénistes, manifesta quelque esprit d’opposition. Il fallut un lit de justice, tenu le 29 novembre, pour en venir à bout. En revanche, dès la publication de la bulle, Port-Royal mesura l’étendue de sa défaite. Après sa 18e lettre provinciale, Blaise Pascal mit fin à son combat, que d’ailleurs la Mère Angélique et bien d’autres estimaient peu conforme à la charité chrétienne (R. et S. Pillorget). |
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
À Charles Spon, les 16 et 26 février 1657, note 10.
Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0463&cln=10 (Consulté le 10/09/2024) |