À Claude II Belin, le 8 décembre 1637, note 2.
Note [2]

Guillaume Sauvageon, né à Decize dans le Nivernais, est mort, selon Guy Patin, près d’Autun au printemps de 1660. Docteur en médecine de l’Université de Rome (v. la signature de son épigramme dans la note [6], lettre latine 194), il était agrégé (avec éclipses) au Collège de Lyon. Guy Patin a souvent parlé de lui dans ses lettres comme éditeur d’ouvrages médicaux et grand chicaneur, mais jamais comme praticien habile et régulier.

Guillaume Sauvageon a publié la Pharmacopée de Bauderon (v. note [15], lettre 15). Dans son épître dédicatoire à René Moreau, il déclare l’avoir eu pour maître :

« Voilà les véritables motifs qui m’ont porté à ce dessein, lequel je me promets, sur la connaissance de votre bienveillance et de ma sincérité, que vous agréerez et permettrez que les remèdes qui sont contenus dans ce livre viennent, par la favorable influence de votre nom, à en recevoir une nouvelle vertu, qui sera tout au moins l’avantage d’être plus estimé après l’approbation et agrément que vous en aurez fait. Ce qui arrivera encore plus assurément lorsqu’on saura que les armes dont vous vous servez il y a longtemps à combattre les ennemis de notre nature, sont de même trempe que celles de cet arsenal. Ce que je publie plus certainement pour vous les avoir vu autrefois manier, avec tant d’adresse et de bonheur, pour le bien et soulagement d’un nombre infini de pauvres affligés dans ce grand amphithéâtre de l’infirmité humaine, l’Hôtel-Dieu de Paris. »

Le nom complet de Sauvageon n’apparaît pas dans les :

Ioannis Riolani Patris, Medici Parisiensis, viri clarissimi ; Opera Medica. Hac postrema editione scholiis aliquot, notisque marginalibus locupletata, infinitisque mendis repurgata.

[Œuvres médicales du très brillant M. Jean Riolan, le père : denière édition enrichie de quelques commentaires et notes marginales, et purgée d’uneinfinité de fautes]. {a}


  1. Paris, Louis Boullenger, 1638, in‑8o de 155 pages.

L’épître dédicatoire de ce petit livre est adressée Clarissimo Eruditissimoque Viro D.D. Guidoni Patino Doctori Medico Parisiensi. G.S.P.D. [G.S. (Guillaume Sauvageon) adresse toutes ses salutations au très brillant et savant M. Guy Patin, docteur en médecine de Paris]. Son début fait écho au propos de Patin à Claude ii Belin et lève tous les doutes :

Redit ad te, vir clarissime, Riolanus, non iam nævis maculisque fœdatus, non lethalibus contagiosisque confossus vulneribus, sed amica Cosmetices Therapeuticesque arte, novo cultu, nitore habituque donatus conspicuusque.

[À vous, très éminent monsieur, revient que désormais Riolan ne soit plus souillé de taches et de fautes, ni percé de blessures mortelles et contagieuses, mais présenté et offert en plus brillant apparat, grâce à votre affectueux talent cosmétique et thérapeutique].

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Claude II Belin, le 8 décembre 1637, note 2.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0036&cln=2

(Consulté le 12/11/2024)

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