À Charles Spon, le 3 juillet 1663, note 2.
Note [2]

  • Charles Estienne (1504-1564), fils de Henri i (v. note [8], lettre 91) et frère de Robert i (v. note [7], lettre 659), avait beaucoup voyagé en Europe après avoir été reçu docteur de la Faculté de médecine de Paris en 1542. Il consacra sa vie à la composition de nombreux ouvrages savants, dont :

    La dissection des parties du corps humain divisée en trois livres, faits par Charles Estienne docteur en Médecine : avec les figures et déclaration des incisions, composées par Estienne de la Rivière Cirurgien.


    1. Paris, Simon de Colines, 1546, in‑fo de 405 pages, illustré par des dessins représentant le corps entier dans des postures diverses.

    Lorsque son frère Robert i eut quitté la France pour se soustraire aux persécutions dont il était l’objet, Charles, resté fidèle à la religion catholique, prit pour son compte la direction de l’imprimerie familiale, tout en continuant de pratiquer la médecine. En 1553, il fit paraître en latin un Dictionnaire historique et poétique de toutes les nations, hommes, lieux, fleuves, montagnes ; excellent travail dont Robert i avait donné des essais et qui, augmenté à chaque édition nouvelle dans l’espace de deux siècles, est devenu le Dictionnaire de Moréri. En 1554, il fit paraître son Prædium rusticum… [Domaine rustique…], ouvrage d’agronomie qui connut un immense succès après sa mort. À la suite de plusieurs autres entreprises ambitieuses, dont un Thesaurus Ciceronianus [Trésor cicéronien] (1557), Charles Estienne se trouva couvert de dettes. En 1561, ses créanciers le firent emprisonner au Châtelet où il mourut après trois ans de détention, abandonné de tous.

  • Jean Liébault (Dijon vers 1535-ibid. 1596), reçu docteur régent de la Faculté de médecine de Paris en 1559, fut médecin du prince de Navarre (futur roi Henri iv) et épousa Nicole Estienne, fille de Charles. Les revers de fortune de son beau-père rejaillirent sur lui et il tomba dans l’indigence. Son principal ouvrage consista à augmenter et traduire le Prœdium rusticum de son beau-père sous le titre d’Agriculture et maison rustique de Charles Estienne (Paris, 1564) (Z. in Panckoucke, Baron et G.D.U. xixe s.).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 3 juillet 1663, note 2.

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(Consulté le 14/12/2024)

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