À Claude II Belin, le 25 décembre 1660, note 7.
Note [7]

V. note [20], lettre 352, pour l’Etymologicon linguæ Latinæ de Gerardus Johannes Vossius (Amsterdam, 1662).

Robert i Estienne (Paris 1503-Genève 1559), second fils de Henri i, consacra sa vie à l’édition des ouvrages de l’Antiquité païenne et religieuse, sous la protection de François ier qui le mit relativement à l’abri des foudres de la Sorbonne. À la mort du souverain, l’imprimeur se convertit au calvinisme et dut partir s’installer à Genève (1550). Dès lors, il signa ses éditions Oliva Roberti Stephani [À l’Olivier de Robert Estienne], sans imprimer le nom de Genève.

Son plus fameux ouvrage est le :

Dictionarium, seu Latinæ linguæ Thesaurus, non singulas modo dictiones continens, sed integras quoque Latine et loquendi, et scribendi formulas ex optimis quibusque authoribus accuratissime collectas. Cum Gallica fere interpretatione.

[Dictionnaire, ou Trésor de la langue latine, contenant non seulement tous les mots, mais aussi les règles à suivre pour parler et écrire en latin, recueillies avec le plus grand soin chez tous les meilleurs auteurs. Avec une traduction française de la plupart des locutions].


  1. Paris, Robertus Stephanus, 1531, in‑4o de 1 880 pages, pour la première de très nombreuses rééditions, augmentées au fil du temps.

    Une définition illustre la méthode de cet ouvrage (page 493 ro) :

    Medicus medici, Medecin. Plaut. in Rud. 30. 18, A Edepol una litera plus sum quam medicus. G. tum tu mendicus es ? L. tetigisti acu. Cic. pro A. Cluentio, Iam hoc quoque prope iniquissime comparatum est, quod in morbis corporis, ut quisque est difficillimus ita medicus nobilissimus atque optimus quæritur : in periculis capitis, ut quæque caussa dificillima est, ita deterrimus, obscurissimusque patronus adhibetur.

    [Medicus medici, {i} Médecin. Plaute Rudens {ii} acte v, scène 2, vers 18, « Hélas, par Pollux ! j’ai une lettre de trop pour me dire médecin. G. Est-ce alors que tu es mendiant ? L. Tu as mis le doigt dessus. » {iii} Cicéron, Plaidoyer pour A. Cluentius, {iv} « Voici maintenant une comparaison qui me semble inexplicable : quand on est frappé de maladie, plus elle est grave, plus on choisit un médecin habile et renommé ; mais quand on risque sa tête et quand la cause est fort difficile à plaider, c’est à un avocat sans aucun renom ni talent qu’on fait appel. »]

    1. Cas nominatif et génitif.

    2. « Le Cordage », v. note [2], lettre latine 403.

    3. Dialogue entre le pêcheur Gripus et le marchand d’esclaves Labrax, avec jeu de mots intraduisible entre medicus et mendicus.

    4. Chapitre xxi.

V. notes [31], lettre 406, pour le Thesaurus Græcæ linguæ (1572) de son fils, Henri ii, le Grand Estienne, et [9], lettre 238, pour l’« Étymologie de [Matthias] Martini » (Brême, 1623).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Claude II Belin, le 25 décembre 1660, note 7.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0659&cln=7

(Consulté le 04/12/2024)

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