Note [31] | |
Hérodote (Halicarnasse, aujourd’hui Bodrum en Turquie vers 484 av. J.‑C. vers 420) a été surnommé le père de l’histoire par Cicéron car, sous le titre d’Histoires (mot dérivé de Ιστορια, Enquête), il a le premier écrit neuf livres en prose grecque sur l’ensemble de l’humanité antique d’Occident. Henri ii Estienne, dit le Grand, seigneur de Grière (Paris 1528-Lyon 1598), imprimeur et érudit, fils aîné de Robert i (v. note [7], lettre 659), appartenait à la grande famille des Estienne (v. note [8], lettre 91). Installé à Genève à partir de 1557 où il tenait une librairie distincte de celle de son père, il édita, commenta et publia un nombre immense d’ouvrages grecs et latins, dont les Herodoti Halicarnassei Historiæ lib. ix… Apologia Henr. Stephani pro Herodoto… [Les neuf livres de l’Histoire d’Hérodote d’Halicarnasse… Apologie de Henri Estienne pour Hérodote…] (Genève, 1566, v. notule {c}, note [59] du Faux Patiniana II‑4) ; il y plaidait pour la véracité des dires de l’historien, ce qui lui valut, avec d’autres de ses productions, les vives remontrances du Conseil de Genève. L’année suivante paraissait L’Introduction au traité de la conformité des merveilles anciennes avec les modernes. Ou Traité préparatif à l’Apologie pour Hérodote. L’argument est pris de l’Apologie pour Hérodote, composée en latin par Henri Estienne, et est ici continué par lui-même (Anvers, Heinrich Wandellin, 1567, in‑8o) qui regorge de médisances calvinistes et érudites contre les moines. Guy Patin faisait probablement allusion à ce passage (page 274) :
Le plus célèbre ouvrage du Grand Estienne est son Θησαυρος της Ελληνικης γλωσσης, Thesaurus Græcæ linguæ, ab Henrico Stephano constructus. In quo præter alia plurima quæ primus præstitit, (paternæ in Thesauro Latino diligentiæ æmulus) vocabula in certas classes distribuit, multiplici derivatorum serie ad primigenia, tanquam ad radices unde pullulant, revocata [Trésor de la langue grecque, établi par Henri Estienne. Où (en émule de la diligence que son père a appliquée au Trésor latin), parmi bien d’autres choses qu’il a été le premier à accomplir, il a classé les mots en certaines catégories, de manière que la suite ramifiée de leurs dérivés les rattache à leur origine, comme aux racines d’où ils ont pullulé] (sans lieu [Genève], Henri Estienne, 1572, 4 volumes in‑fo, dictionnaire grec, alphabétique et étymologique rédigé en latin), avec cet exergue :
Le Trésor au lecteur, V. notes [34] et [35] du Borboniana 8 manuscrit pour d’autres informations sur Henri ii Estienne, qui fut le beau-père d’Isaac Casaubon (v. note [7], lettre 36). |
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
À Charles Spon, le 13 juillet 1655, note 31.
Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0406&cln=31 (Consulté le 05/12/2024) |