Note [2] | |
Isaac de Benserade (Lyons-la-Forêt 1612-1691), né dans une famille protestante, avait été élevé dans la religion catholique. À peine sorti du collège, il avait fait jouer sa première tragédie (Cléopâtre, 1636) et obtenu la protection de Richelieu. La suite de sa carrière avait été celle d’un brillant littérateur de cour, émaillée de querelles, dont la plus fameuse fut celle qu’il eut avec Vincent ii Voiture (v. note [9], lettre 210) sur les sonnets de Job et d’Uranie, dont ils étaient les auteurs respectifs : la ville et la cour furent partagées avec un égal acharnement en jobelins et uranistes. Benserade était le secrétaire assidu de Mlle de La Vallière dans sa correspondance avec Louis xiv, qui ne cessa de le combler de ses bienfaits. Il fut admis à l’Académie française en 1674. Atteint de la pierre, il dut se faire tailler, mais le chirurgien maladroit blessa une artère et s’enfuit en courant, abandonnant, dit-on, le patient à son triste sort : il en mourut au bout d’une heure (G.D.U. xixe s.). Les vers anglophobes dont parlait Guy Patin sont composés de deux pièces.
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
À André Falconet, le 16 novembre 1666, note 2.
Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0889&cln=2 (Consulté le 03/10/2024) |