À Charles Spon, les 16 et 26 février 1657, note 22.
Note [22]

Robert Aubry (ou Aubéry), marquis de Vatan (v. note [55] du Faux Patiniana II‑1 pour l’origine de cette seigneurie), avait été reçu maître des requêtes en 1609, président de la Chambre des comptes en 1620, puis conseiller d’État ordinaire en 1651 (Popoff, no 459).

Tallemant des Réaux (Historiettes, tome ii, pages 469‑474) :

« On appelait le président Aubry Robert le Diable. Je n’en sais pas bien la raison, si ce n’est qu’ayant nom Robert et étant brusque, on lui ait donné ce surnom ; vous voyez qu’il ne l’a pas trop été pour sa femme qui était plus diablesse qu’il n’était diable. Elle le méprisait, de sorte qu’elle a pissé plus d’une fois dans les bouillons qu’elle lui faisait prendre. […]

On dit que les Aubry viennent d’un vinaigrier de la rue Montmartre et cela leur fut une fois plaisamment reproché par un homme qui était de leurs parents, contre lequel ils plaidaient. Ils traitaient cet homme de haut en bas, et lui, en riant, dit en plein conseil : “ Messieurs, MM. Aubry sont un peu aigres et je ne m’en étonne pas ; je me souviens d’avoir ouï dire à mon père qu’on disait que leur père leur avait donné plus de moutarde que de bouillie et plus de vinaigre que de lait. ” C’est une espèce de proverbe. »

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, les 16 et 26 février 1657, note 22.

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(Consulté le 26/04/2024)

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