V. notes [14], lettre 363, pour Clair-Gilbert d’Ornaison comte de Chamarante (ou Chamarande) et [15], lettre 295, pour le P. François Annat, jésuite, alors confesseur du roi.
Cette maîtresse éphémère de Louis xiv se nommait Lucie de La Motte-Argencourt (Mlle de Montpensier, Mémoires, première partie, volume 3, chapitre xxx, pages 195‑196) :
« Ce soir-là {a} le duc de Lesdiguières donnait à souper à toute sa famille, qui est assez nombreuse et belle pour composer une assemblée. Le roi et Monsieur y furent en masque ; Mme de Navailles y était, et trois ou quatre filles de la reine. Le roi mena et parla toujours à La Motte-Argencourt, qui était entrée en la place de La Porte chez la reine, et cela fit un bruit nonpareil. Il fut cinq ou six jours à ne faire qu’entrer et sortir à l’hôtel de Soissons, et même n’y allait pas tous les jours ; il causait sans cesse avec cette fille et témoignait beaucoup plus d’amour pour elle qu’il n’avait jamais témoigné pour la comtesse de Soissons. {b} Il gagna un mouchoir de point de Venise à une loterie, et à une autre, des galanteries propres aux demoiselles, qu’il lui donna. […] On ne parlait dans le monde que de cette nouvelle amitié ; tous les hommes en étaient fort réjouis, ils espéraient que cette affaire-là irait plus loin et que cela servirait au roi à le rendre plus gaillard. M. le cardinal revint de Vincennes, {c} il fut trois heures enfermé avec Leurs Majestés et au sortir de là, le roi ne regarda plus La Motte. »
- Veille du jour des Rois.
- Olympe Mancini dont Louis xiv s’était entiché.
- Où Mazarin s’était rendu après la mort accidentelle de son neveu, Alphonse Mancini (v. note [3], lettre 513).
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