À Mgr Pierre de Marca, le 23 janvier 1662, note 3.
Note [3]

« les Égyptiens sont rendus sujets à l’éléphantiasis parce qu’ils se nourrissent de viande d’âne. »

Guy Patin faisait allusion à un passage du traité de La Méthode thérapeutique, à Glaucon (livre ii, chapitre xii, Causes et traitement du cancer et de l’éléphantiasis ; Daremberg, volume ii, pages 782‑783) :

« À Alexandrie beaucoup de gens sont atteints d’éléphantiasis {a} à cause du régime et de la chaleur du pays. Au contraire, dans la Germanie et dans la Mysie {b} cette affection se voit très rarement. Elle n’apparaît presque jamais chez les Scythes qui boivent du lait ; mais à Alexandrie, elle se produit très fréquemment à cause du régime. On y mange en effet beaucoup de bouillie de gruau de lentilles, beaucoup d’escargots et de poissons salés. Il en est même qui se nourrissent de chairs d’âne et autres semblables, lesquelles engendrent une humeur épaisse et mélancolique. L’air ambiant étant chaud, cette humeur tend à se porter à la peau. »


  1. V. note [28], lettre 402, pour l’éléphantiasis des Grecs, autre nom de la lèpre.

  2. Province d’Asie turque.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Mgr Pierre de Marca, le 23 janvier 1662, note 3.

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(Consulté le 26/04/2024)

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