À Charles Spon, le 26 avril 1658, note 30.
Note [30]

Nouvelle médisance de Guy Patin (v. note [37], lettre 487) sur Mme d’Aiguillon, nièce (et prétendue maîtresse) du cardinal de Richelieu, ses trois neveux, et les mésalliances des deux aînés, le duc et le marquis de Richelieu.

Philippe-Julien Mancini, seul survivant des trois neveux de Mazarin, futur duc de Nevers, épousa une nièce de Mme de Montespan, mais Mme d’Aiguillon, voulait alors le marier à l’une de ses deux nièces, Marie-Madeleine-Thérèse (1636-1704) qui hérita du titre de duchesse d’Aiguillon. Au dire de Saint-Simon (Mémoires, tome ii, pages 542‑543), Marie-Madeleine-Thérèse :

« était une des plus extraordinaires personnes du monde avec beaucoup d’esprit. Elle fit un mélange de vanité et d’humilité, de grand monde et de retraite, qui dura presque toute sa vie. Elle se mit si mal dans ses affaires, qu’elle raccommoda depuis, qu’elle cessa d’avoir un carrosse et des chevaux. […] Elle prit et quitta plusieurs fois le voile blanc aux filles du Saint-Sacrement de la rue Cassette, à qui elle fit de grands biens et dont elle faisait fort la supérieure sans avoir pu se résoudre à y faire profession ; et elle le portait depuis plusieurs années lorsqu’elle mourut dans ce monastère, à près de soixante-dix ans. Elle avait encore beaucoup de biens et ne se maria jamais. »

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 26 avril 1658, note 30.

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(Consulté le 08/12/2024)

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