À Charles Spon, le 16 novembre 1643, note 32.
Note [32]

« Du papier à garder pour des emplois malpropres » ; soit, plus prosaïquement, du torche-cul, « méchant papier ou linge dont on s’essuie le derrière » (Furetière). L’expression se trouve deux fois dans les lettres latines (Ép. lat.) de Scaliger.

  • Livre iv, lettre cccxxxii, à Charles Labbé [v. note [5], lettre 487], de Leyde, le 8 octobre 1604 [julien] (pages 646‑647) :

    Apage monachalem grammaticum poëtam, quem ad me misisti. Ad spurcos usus eum serva.

    [Foin de ce poète moine et grammairien que vous m’avez envoyé. Gardez-le pour des emplois malpropres].

  • Livre iv, letre ccccxv, à Janus Grüter [v. note [9], lettre 117], de Leyde, le 13 août [julien] sans année (pages 770‑771) :

    Duo supersunt, quæ te rogatum velim ; prius, ut nobis Indicem librorum Bibliothecæ Palatinæ omnium, tam Græcorum, quam Latinorum, Hebraicorum, Arabicorum communices. Alterum, ut ad id, quod a te postremis meis literis sciscitabar, respondeas ; hoc est, an te volente iterum hic recudi Martialis tuus possit. Ita enim mendis deformatus est, idque in ea charta, quæ ad spurcos usus potius dicanda erat, ut neminem putem esse, quem non turpitudo illa a lectione illius editionis tam deterrere, quam diligentia tua et eruditio invitare possit.

    [Il me reste deux choses à vous demander. La première est que vous nous communiquiez le catalogue de tous les livres de la Bibliothèque Palatine, tant grecs que latins, hébreux ou arabes. La seconde est que vous répondiez à ce que je vous avais demandé dans mes dernières lettres, savoir si vous permettriez que votre Martial puisse être ici réimprimé. C’est en effet qu’il est enlaidi de fautes, comme il y avait dans ces papiers qu’on devait plutôt dédier à des emplois malpropres, de sorte que je crois n’exister personne que cette laideur ne pourrait détourner de la lecture de cette édition, bien plus que votre diligence et votre érudition ne pourraient l’y inviter].

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 16 novembre 1643, note 32.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0097&cln=32

(Consulté le 28/03/2024)

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