Note [40] | |
V. note [9], lettre 367, pour Ferdinand ii de Médicis, grand-duc de Toscane de 1621 à 1670, et pour sa mésentente avec la papauté. En 1634, il avait épousé Vittoria della Rovere (1622-1694), qui lui était fiancée depuis qu’elle avait l’âge de deux ans. Elle était la dernière héritière du duché d’Urbino (ou Urbin), petit État du littoral adriatique, entre la Romagne et les Marches, dont la capitale était Urbino. Vittoria était la fille unique de Frederico Ubaldo della Rovere (1605-1623). La mort subite et prématurée de ce jeune duc (avec soupçon d’empoisonnement) avait contraint son père, Francesco Maria (1549-1631), de remonter sur le trône qu’il avait confié à son fils en 1621. Vieux, sans descendance mâle et las des convoitises de Rome, le grand-père de Vittoria s’était résigné, en 1624, à léguer son duché et tous ses biens aux États pontificaux. Les Médicis perdirent ainsi ce qui leur était promis, mais n’en conservèrent pas moins d’amertume à l’encontre du pape Urbain viii. Le grand-duc Ferdinand s’était allié à la République de Venise et au duc de Modène pour soutenir son beau-frère, Édouard ier Farnèse, duc de Parme, qui voulait recouvrer son duché de Castro (Latium), investi par le pape Urbain viii à la suite d’un différend financier (v. notes [6], lettre 27, et [14], lettre 62). Cette ligue avait alors engagé la première guerre dite de Castro (1641-1644) contre les États pontificaux. Elle se termina par leur défaite militaire et par la restitution de Castro aux Farnèse ; mais elle ne fut que temporaire car la seconde guerre de Castro (1646-1649) tourna à l’avantage de la papauté. |
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
Autres écrits : Ana de Guy Patin : Naudæana 3, note 40. Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=8194&cln=40 (Consulté le 02/12/2024) |